Nommé le 05 avril à la tête de l'exécutif, Saâd Eddine El Othmani, le chef de gouvernement a accordé, samedi 01 juillet, sa première grande sortie médiatique. Ce débat animé par trois journalistes dont Samir Chaouki, le directeur de publication de « Les Inspirations Eco » a été l'occasion de revenir sur plusieurs sujets, notamment, le mouvement de contestation à Al-Hoceime et les événements qui ont suivis. Les téléspectateurs ont découvert samedi dans la soirée, plutôt un « El Othmani » convaincant et maitrisant ses dossiers conscient des difficultés à surmonter et qui n'hésite pas à s'auto-culpabiliser. Et c'est ainsi, qu'El Othmani a admis et pour la première fois que la réunion de la majorité avec le ministre de l'Intérieur, concernant Al-Hoceima, celle du dimanche 14 mai « été une erreur » et qu'elle ne devait pas avoir lieu. Avec le réalisme d'un chef d'équipe, Saâd Eddine El Othmani a assuré qu'il lui est « difficile » d'apporter seul des réponses sur la question « pourquoi les manifestations perdurent à Al-Hoceima ?». Et de préciser « il m'est difficile de tout expliquer concernant Al-Hoceima ». Pour le chef de gouvernement, il faut que des universitaires et des experts se penchent sur le sujet pour pouvoir déceler ses zones d'ombres. Une interrogation qui cache un grand souci, le sujet du sort des détenus d'Al-Hoceima a été parmi les questions phares de cette soirée. Le chef de gouvernement a souligné « pour les détenus aux événements d'Al-Hoceima, ceux qui n'ont rien fait ne doivent rien craindre ». Et de poursuivre « les conditions d'un procès équitable sont garanties. Le roi a donné ses instructions. Le Maroc a entamé un sérieux processus de réforme juridique. Le gouvernement, l'institution que nous sommes, ne doit à aucun moment intervenir dans les décisions de la justice ».