C'est sans surprise que le Congrès des députés, la Chambre basse du parlement espagnol a rejeté la motion de censure présentée par le groupe parlementaire de Podemos. Avec 170 votes contre la motion, 82 pour, et 97 abstentions, Mariano Rajoy a réussi son premier bras de fer haut la main, contre son ennemi déclaré Podemos. Celui-ci a présenté ce texte pour dénoncer l'implication du parti au pouvoir dans la plupart des cas de corruption qui ont secoué et secouent encore la scène politique du voisin du Nord. Le texte était mort-né, vu que plusieurs formations politiques n'ont pas soutenu cette initiative. En effet, ni les députés du PSOE, ni les partis nationalistes catalans et basques, encore moins les centristes Ciudadanos n'ont apporté leur soutien à cette initiative. La tradition veut qu'une motion de censure soit «constructive», à savoir, être accompagnée de la présentation d'un candidat alternatif susceptible de remplacer le chef du gouvernement objet de la motion. Or, les socialistes, en plein restructuration interne après une houleuse, ont préféré s'abstenir et Pablo Iglesias, le leader de Podemos ne fait pas l'unanimité au sein de la gauche. Ce qui explique le ton moqueur de Rajoy lors de son intervention parlementaire durant le débat sur la motion. Malgré les scandales de corruption affectant des membres influents du parti, occupant des postes de responsabilité dans des gouvernements, le PP continue à occuper la première place dans les intentions de vote des électeurs espagnols.