Cosumar devrait commencer à tirer profit de ses efforts d'investissement dès cette année. C'est du moins l'avis des analystes de CFG Group qui viennent d'ailleurs de recommander aux investisseurs de se positionner sur la valeur en Bourse. «La performance du groupe en 2011 devrait intégrer les effets positifs des investissements industriels réalisés ces deux dernières années mais demeurerait impactée par une campagne agricole nationale peu favorable», indique-t-on auprès de la banque d'affaires dans une note publié cette semaine. Malgré une certaine exposition de l'activité et de la performance du groupe aux aléas climatiques et à la volatilité des cours de matières premières à l'international, le groupe dispose en effet de fondamentaux solides et d'opportunités importantes. Ceci est notamment dû à son positionnement d'opérateur unique dans le secteur et à la modernisation de son dispositif industriel basé de plus à proximité des cultures sucrières. La résilience de son modèle économique et la flexibilité de son outil industriel ainsi qu'une forte consommation de sucre par habitant (35 kg par an), bien au-dessus de nos pays voisins, semblent convaincre les analystes sur les perspectives de la filiale sucrière de SNI. Ceci dit, Cosumar ne compte pas en rester là, puisque la société avait récemment annoncé qu'elle projetait de mobiliser une enveloppe de 728 MDH pour l'année en cours, dont 313 MDH pour la poursuite de la modernisation de la raffinerie de Casa et 151 MDH pour la mécanisation du pain. En parallèle, le groupe projette d'étendre la capacité de traitement des plantes sucrières de Sunabel et de Surac et d'améliorer le taux d'extraction. Le plan stratégique du groupe prévoit entre autres la généralisation de la semence monogerme sur l'ensemble des exploitations sucrières. «Notons que cette plante est résistante à plusieurs parasites qui auraient dans le passé endommagé les récoltes, notamment sur le périmètre de Tadla», rappelle-t-on au sein de CFG. «Sur le plan stratégique, plusieurs opportunités de croissance externe notamment en Afrique semblent avoir été ratées en 2010 et au premier semestre 2011», relativisent par ailleurs les analystes de BMCE Capital Bourse dans leur trimestriel boursier d'octobre. En effet, le projet du Soudan, toujours en stand by, pourrait connaître le même sort dans l'attente du dénouement de la cession majoritaire. La société devrait également faire l'objet dans les mois à venir d'une reconfiguration capitalistique dans le cadre du désengagement devant être lancé par la SNI.