Les principaux leaders du monde arabe et musulman se sont réunis ce week-end à Riyad. Au programme, des discussions sécuritaires et rencontres diplomatiques à l'occasion du premier voyage à l'étranger du 45e président des Etats-Unis. La présence de Donald Trump au sommet organisé à Riyad, est un apaisement après le fameux «Muslim Ban», projet de loi qui avait vocation à interdire les ressortissants de sept pays musulmans de pénétrer sur le territoire américain. Aujourd'hui, le président montre qu'il est prêt à entamer des relations amicales, en suivant la politique de son prédécesseur Barack Obama, avec les leaders arabes. Une profession de foi plutôt rassurante, de la part de celui qui déclarait durant sa campagne que «L'islam nous [les Etats-Unis] hait». Sur la photo souvenir, Donald Trump entouré d'une petite dizaine de chefs d'Etats et de représentants défendant les intérêts du Niger, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, du Gabon, de l'Egypte, de la Tunisie, de la Gambie, du Bénin, et bien évidemment de l'Arabie saoudite. Des Etats qui sont tous plus ou moins composés d'une majorité de musulmans et dont les intérêts ont été représentés ce week-end. Trump appelle à «isoler l'Iran» Parmi les sujets abordés, le terrorisme et le djihadisme ont été évoqués par le chef des Etats-Unis. Ce dernier a explicitement qualifié la lutte contre le terrorisme comme étant une lutte «du bien contre le mal» plutôt qu'une lutte entre civilisation ou religion, revenant ainsi sur ces positions indiquant l'Islam comme une menace. Ce «mal», selon Donald Trump est l'œuvre du «gouvernement qui donne aux terroristes l'abri sûr, le soutien financier et le statut social requis pour le recrutement». L'Etat évoqué est évidemment l'Iran, selon lui «responsable de beaucoup d'instabilité dans cette région». Comme solution, il propose le retour à une stratégie d'endiguement de la capitale de la république islamique : Téhéran. Un revirement de situation de mauvais augure pour la République d'Iran, qui vient tout juste de réélire son président dit réformateur, Hassan Rouhani. Le fait est que 57% des voix qui l'ont choisi l'ont fait pour ces qualités diplomatiques, qui lui ont permis de négocier avec les Nations Unies la levée de la plupart des sanctions économiques à leur encontre. Par ailleurs, le président avait promis dans sa campagne la levée des sanctions restantes, qui amputent sévèrement le développement économique du pays, ce qui profite aux discours conservateurs des religieux qui diabolisent l'Occident. L'annonce véhémente de Donald Trump à l'encontre de l'Iran sonne donc comme une déception pour le peuple iranien et un nouveau défi de taille pour leur nouveau président.