La deuxième édition de Smart City Expo a été lancée hier à Casablanca. Plusieurs projets destinés à rendre possible la transformation de la capitale économique en une ville intelligente y ont été annoncés. La mobilité, thème central de l'évènement, a occupé une place importante dans les débats. Un projet de plateforme pour centraliser l'octroi de toute sorte d'autorisations administratives (rokhass.ma), une étude pour mettre en place, avec la participation des universités, un schéma directeur de la transformation digitale, un futur schéma directeur d'aménagement de l'éclairage, un futur centre d'affaires, etc. Décidément, l'inauguration de Smart City Expo Casablanca n'a pas été simplement protocolaire. Une deuxième édition inaugurée ainsi en annonçant des projets qui ont pour objectif de transformer Casablanca en une ville smart, une ville «intelligente». Il s'agit là d'un objectif que la thématique de cette deuxième édition : «ville par tous, qualité des espaces publics et mobilité», a tenu à respecter. Une démarche qui explique la présence d'entreprises qui contribuent, sur le terrain, à la transformation de la capitale économique du Maroc, comme Casa Tram, Casa Transport ou Lydec. Et des personnalités férues du concept «smart» comme l'ancien maire de la ville colombienne Medlin, Anibal Gaviria, venu présenter l'expérience de sa ville en la matière ou Ricard Zapatero, directeur des relations internationales de l'institut Fira, à Barcelone. Une question de statut Les projets cités au-dessus ont été annoncés respectivement par Abdelaziz El Omari, président du Conseil de la ville de Casablanca et par Mustapha Bakkoury, président de la région Casablanca-Settat. Ces projets s'inscrivent dans un processus évolutif qui est en train de transformer la ville de Casablanca pour qu'elle soit capable d'assumer sa vocation de hub régional et continental. «Notre ville est un pôle financier régional. Tous les projets que la ville mène actuellement vont dans ce sens, à savoir la transformer de manière à ce qu'elle soit à la hauteur des ambitions nationales. Ces ambitions, comme vous le savez, feront de Casablanca la capitale financière du continent», souligne El Omari. Ce statut de capitale, Ricard Zapatero l'accorde déjà à la capitale économique du royaume. «Casablanca est déjà la capitale des smart city de l'Afrique», déclare le responsable de Fira. En tout cas, il est clair que beaucoup reste à faire, La mobilisation de toutes les parties prenantes est plus que nécessaire. C'est cet aspect d'écosystème que le président du Conseil de la ville a tenu à mettre en exergue. «Cet évènement revêt une dimension très importante. Il s'agit d'un événement destiné aux professionnels, aux officiels ainsi qu'au public. Sans cet esprit fédérateur, nous n'arriverons pas à atteindre nos objectifs», souligne El Omari. Un travail studieux attend celui qui souhaite recenser tous les projets - en cours, futurs ou en phase d'étude - qui permettraient d'accomplir cette transformation de la ville. Sur le terrain, les Casablancais sont témoins, surtout, des grands projets d'infrastructure qui permettront d'améliorer la mobilité dans la ville. Y compris ceux de l'extension de la première ligne du tramway, de la construction de la deuxième et des futurs troisième et quatrième lignes. Mobilité Au cœur des débats de cette deuxième édition de Smart Expo, le thème de la mobilité à Casablanca risque de continuer à faire couler de l'encre au cours des années à venir. Pour cause, l'urgence qui caractérise la plupart de ces projets et les exigences des autorités ne facilitent pas la tâche aux entreprises maîtres d'ouvrage. En tout cas, les projets réalisés, jusque-là, ont permis de décongestionner, quoique légèrement, la ville. Vivement la suite. Mohamed Jouahri Directeur général Casa Events & Animation La transformation de la ville de Casablanca n'est pas un choix, c'est une nécessité. Le programme de la deuxième édition de Smart City Expo Casablanca essaie de le mettre en avant. En outre, nous avons choisi la thématique de manière précise. «La ville pour tous» implique que tous les intervenants peuvent contribuer à la transformation de Casablanca de manière active. Les autorités sont conscientes de cette exigence». Mustapha Bakkoury Président de la région Casablanca-Settat Casablanca est une ville locomotive, à l'échelle nationale et régionale et nous devons l'assumer. Les services que nous proposerons à la population doivent être comparables à ce qui se fait dans les grandes villes des pays développés. En effet, la concurrence, sur ce plan, se fait également entre les territoires des pays respectifs. La durabilité, l'implication de la société civile, la connectivité, etc. Ce sont là des exigences des villes intelligentes et modernes. Sans oublier la mobilité, un enjeu de taille dans la ville moderne. À Casablanca, la mise en place de la première ligne a eu un impact très positif sur la mobilité. On est actuellement à la deuxième phase du grand projet du réseau du tramway. Au fur et à mesure de l'avancement de ce grand chantier, la mobilité s'améliorera sans aucun doute. D'autres projets se traduiront par un impact positif à l'échelle de la ville. Par ailleurs, nous devons nous attaquer à l'assainissement. Cette question ne nous rend pas fiers de nous-mêmes, surtout l'assainissement liquide et les quartiers périphériques de la ville.