Inane Benyaich, directrice du CRI de Rabat-Salé-Kénitra Le Centre régional d'investissement de Rabat-Salé-Kénitra (RSK) s'engage à améliorer le climat des affaires d'autant plus que la région attire de multiples projets d'investissement dans différents secteurs. Le point sur les potentialités régionales d'investissement ainsi que les contraintes avec la directrice du CRI-RSK, Inane Benyaich. Les Inspirations ECO : Quelles sont les potentialités économiques du nouveau territoire ? Inane Benyaich : La région de Rabat-Salé-Kénitra, abritant la capitale de royaume, bénéficie d'atouts considérables qui lui permettent de se positionner comme un pôle économique attractif et compétitif au niveau du Maroc. Sa contribution au PIB national s'élève à 16,3%. Sur le plan géographique, son territoire est idéalement situé au Nord-Ouest du pays sur la façade atlantique. Elle bénéficie également d'un environnement industriel favorable et très diversifié avec des pôles de compétences forts en l'occurrence dans le secteur de l'automobile qui continue à attirer davantage les plus gros constructeurs automobiles au monde dont le groupe français PSA. Quant au secteur de l'agriculture, il détient 12% de la surface agricole utile du pays (1.019.369 ha) avec une agriculture basée sur l'exploitation d'un système agro-sylvo-pastoral assez bien équilibré. La contribution de la région à la production céréalière nationale demeure importante, elle couvre une superficie de plus de 600 milliers d'hectares. La région RSK demeure une destination privilégiée du tourisme rural, culturel et d'affaires grâce à ses multiples atouts touristiques qui la rendent attractive auprès des touristes locaux et étrangers. Son patrimoine culturel immatériel constitue également une source d'attractivité pour les touristes. En ce qui concerne les ressources minérales, elle dispose également d'un important potentiel minier en particulier dans la Province de Khémisset, de Kénitra et de Sidi Kacem. Enfin, la région est particulièrement bien desservie par le réseau routier et ferroviaire (dont le futur proche LGV) ainsi que par l'aéroport de Raba-Salé qui propose des liaisons internationales assez importantes. Avez-vous changé de stratégie pour répondre aux exigences de la nouvelle configuration territoriale ? L'avènement de la régionalisation avancée a donné naissance à un nouveau territoire plein de fortes potentialités. La stratégie du CRI RSK se focalise sur le déploiement des efforts afin de pouvoir réussir sa mission d'accompagnateur, de facilitateur et de promoteur de l'investissement tout en unifiant les procédures et démarches au niveau de la nouvelle région. Quelles sont les difficultés rencontrées ? Les difficultés auxquelles le CRI est confronté dans la mise en œuvre de ses missions sont celles constatées au niveau national. L'accès au foncier demeure parmi les entraves majeures à l'investissement en raison de la complexité des procédures visant sa mobilisation en faveur du développement économique. Aussi, les documents d'urbanisme constituent parfois des entraves à l'investissement. D'ailleurs, on doit discuter de ces difficultés dans le cadre du Comité régional de l'environnement des affaires avec nos différents partenaires afin de proposer des solutions adéquates. Que fait le CRI pour promouvoir l'investissement dans la région ? Considéré comme un interlocuteur privilégié des investisseurs nationaux et internationaux, le Centre régional d'investissement de Rabat-Salé-Kénitra tient à procurer toute information utile pour l'investisseur régional, étudie toutes les demandes d'autorisations administratives et prépare les actes administratifs afférents à ces investisseurs dans différents secteurs. C'est dans cette perspective que ce centre s'engage à améliorer son climat des affaires, notamment par la mise en place de plusieurs mécanismes comme le système E-Regulation : un service d'information en ligne proposé par le CRI-RSK afin de faciliter les démarches administratives des investisseurs ainsi qu'améliorer la transparence administrative et la qualité du service proposé aux opérateurs économiques (rabat.eregulations.org). Il s'agit aussi du système E-Create : Système d'information interne relatif au traitement et à la gestion des dossiers de la création des entreprises.À cela s'ajoute le lancement du nouveau site web : rabatinvest.ma qui se veut un site d'information multilingue qui présente, entre autres, les informations sur les procédures d'investissement, les potentialités régionales ainsi que les grands projets structurants. Comment expliquez-vous la dominance des projets industriels en 2016 dans la région ? Le secteur industriel a connu un développement remarquable notamment au niveau de l'industrie automobile, l'industrie chimique et para-chimique et l'industrie agroalimentaire. La région connaît une dynamique sans précèdent dans le secteur de l'automobile avec l'arrivée d'un important constructeur automobile (Peugeot Citroën) à Kénitra. De grands noms sont installés dans la région, que ce soit dans l'automobile (Sumitomo, Lear, Delphi, Saint Gobain...), la chimie-parachimie (Pharmaceutical Institute, Glaxosmithkline, Salam gaz...), le textile et cuir (Fruit of the Loom, Faurecia..), l'agro-industrie (Cosumar, la Monégasque, Dari Couspates, Oulmès...), l'aéronautique (Zodiac, Labinal...) etc. En effet, la région RSK dispose de conditions propices au développement de ses activités industrielles vu qu'elle est située sur l'axe principal du royaume, à savoir TangerCasablanca, ainsi que sa disposition d'espaces industriels (deux P2I englobant 2 ZF, à savoir, Atlantic Free Zone et Technopolis et 18 zones industrielles réparties au niveau régional, dont Ain Johra, Tamesna, Sidi Kacem ...).Aussi, il importe de préciser que l'excellente desserte que détient la région en matière de réseau autoroutier, ferroviaire et aérien, ainsi que l'existence d'un bassin d'emploi important et qualifié, ont permis l'implantation de plusieurs entreprises dans plusieurs domaines d'activités industrielles.