L'expert en risques officialise le lancement de son offre de gestion du risque-client. La nouvelle solution permet aux entreprises marocaines de limiter le risque de défaut de paiement et de s'assurer contre ses impacts écocides. Coface, expert des risques commerciaux, des risques-pays, du recouvrement et de l'assurance-crédit, lance au Maroc sa nouvelle solution de gestion des impayés, baptisée Tradeliner. L'annonce a été faite par Frédéric Louat, administrateur-directeur général de Coface Maroc, et Sofia Tozy, économiste chez Coface-Paris, à l'occasion d'un point de presse organisé mardi à Casablanca. En guise de préambule, Frédéric Louat expliquait que «malgré l'embellie économique que connaît le Maroc, celle-ci reste estropiée par la dégradation des recouvrements, le risque-client étant en constante augmentation depuis quelques années». En effet, après un exercice 2016 en berne, celui de 2017 s'annonce plutôt résilient avec un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4,1%, porté par les retombées positives liées à la hausse du PIB agricole, dont la valeur ajoutée a crû de 12% en glissement annuel sur le premier trimestre (chiffres issus des dernières données du HCP). L'augmentation des revenus en milieu rural qui devrait en découler, de même que l'inflation modérée, continueraient de favoriser la demande des ménages, principal soutien à l'économie nationale. Son dynamisme devrait permettre à l'activité hors agriculture, dont la valeur ajoutée a enregistré une hausse de 3% sur les trois premiers mois de l'année, de poursuivre son embellie. L'activité du secteur secondaire, quant à elle, devrait accélérer et bénéficier du rebond des industries minières ainsi que de la croissance des secteurs électronique et aéronautique. Pour sa part, le secteur tertiaire est soutenu par une reprise de l'activité touristique, avec une hausse de 10% depuis le début de l'année, et par l'amélioration des perspectives du secteur des transports. Or, même si ces indicateurs encourageants annoncent une réconciliation du pays avec la croissance et l'effervescence économique, il n'en demeure pas moins que sur le terrain, les retombées économiques de l'amélioration attendue des activités commerciales ne peuvent être concrétisées que si la contrepartie financière suit. Et c'est là où le bât blesse, puisque le recouvrement en constitue l'une des principales entraves. Coface Maroc, qui a pu récolter suffisamment d'informations pertinentes après observation de ses activités d'assurance-crédit, a relevé que les entreprises marocaines font face à une crise de liquidité probablement sans précédent. Depuis quelques mois, les difficultés de paiement des entreprises au Maroc affectent l'ensemble des secteurs de l'économie. En outre, les retards de paiement touchent aujourd'hui toutes les tailles d'entreprise, de la TPE à la grande entreprise. C'est dans ce contexte que Coface Maroc propose sa solution Tradeliner pour la gestion du risque-client. Un produit évolutif d'assurance-crédit inédit au Maroc, voulu pour s'adapter aux besoins spécifiques de chaque entreprise en incluant la prévention des retards de paiement, le recouvrement de créances et l'indemnisation des impayés. La solution en question sera officiellement lancée aujourd'hui, 4 mai, pour s'adresse aux entreprises marocaines, grandes et PME, et protège contre les impayés, à la fois sur les ventes au Maroc et sur les ventes à l'exportation. La gamme de couverture proposée est étendue et permet au client de choisir à la carte les options de couverture dont il a besoin. Cette approche permet au client de payer seulement pour les options dont il a besoin. En outre, la flexibilité du produit donne de la souplesse pour élargir le périmètre assurable. Par exemple, sur des acheteurs situés dans des pays difficiles, l'assuré Tradeliner peut se prémunir contre le risque commercial spécifique à son acheteur, même si le risque-pays n'est pas assurable. Tradeliner offre également aux assurés la possibilité de réduire le délai d'indemnisation de leurs impayés par l'assureur. De même, les entreprises souscrites peuvent se couvrir contre le risque de litige commercial. Elles peuvent également demander une indemnisation pour leurs coûts de fabrication, dans l'hypothèse où leurs clients ne sont pas en mesure de prendre livraison des produits conçus à cause de leur mauvaise situation financière.