Le FMI maintient ses perspectives de la croissance mondiale, anticipant une accélération de cette dernière entre 2017 et 2018. Malgré ses perspectives positives, il ne faut pas négliger les risques auxquels la croissance mondiale fera face, dont l'adoption de politiques de repli sur soi et de mesures protectionnistes, notamment des USA. Quels facteurs influenceront la croissance mondiale en 2017 ? Une question qu'il faut bien se poser avec l'avènement de plusieurs faits, concernant tant le volet macroéconomique que géopolitique. Compte tenu de ces réserves, le Fonds monétaire international (FMI) annonce ses estimations et les projections de la croissance globale pour 2016-2018. En effet, le FMI s'attend à ce que l'activité économique s'accélère en 2017 et en 2018, surtout dans les pays émergents et les pays en développement malgré quelques risques prédominants. En effet, il ne faut pas omettre d'énumérer quelques risques qui pourraient influencer cette tendance, étant donné l'incertitude qui entoure l'orientation de la politique économique des gouvernements à l'échelle mondiale. Parmi les risques pouvant entraîner un ralentissement notable, figurent l'adoption de politiques de repli sur soi et de mesures protectionnistes, notamment aux Etats-Unis et un durcissement plus marqué que prévu des conditions financières mondiales, qui pourrait avoir des incidences (et vice-versa) sur les faiblesses des bilans dans certaines parties de la Zone euro et dans quelques pays émergents, à l'image du Brésil. Ajoutons à cela une montée des tensions géopolitiques et un ralentissement plus prononcé de l'activité en Chine, où le niveau de consommation ne cesse de baisser influant drastiquement sur le cours des matières premières. Ainsi, les perspectives de la croissance mondiale ont des chances d'être révisées dans les deux sens, mais, au total, les risques de ralentissement prédominent, surtout à moyen terme. Endettement élevé Dans les pays avancés où les bilans restent compromis du fait d'une insuffisance prolongée de la demande privée et un manque de progrès sur le plan des réformes (y compris dans la réparation des bilans bancaires) pourraient conduire à une croissance et à une inflation durablement plus basses, avec des implications négatives pour la dynamique de la dette, indique le FMI dans son récent rapport sur les perspectives économiques mondiales. Outre les risques protectionnistes, il subsiste des facteurs de vulnérabilité structurels dans quelques autres grands pays émergents. L'endettement élevé des entreprises, la diminution de la rentabilité, la fragilité des bilans bancaires (européens) et le faible niveau des amortisseurs impliquent que ces pays restent exposés à un durcissement des conditions financières mondiales, à des retournements des flux de capitaux et aux implications de dépréciations brutales sur les bilans. Des faits que vivent certains pays européens, dont la Grèce et l'Italie, où plusieurs banques ont déposé leur bilan et où d'autres sont en manque drastique de fonds. Même situation dans beaucoup de pays à faible revenu, où le bas niveau des prix des produits de base et les politiques expansionnistes ont mis à mal les amortisseurs budgétaires.