Ce 27 février, le Carnaval de Rio de Janeiro célébrait la beauté du Maroc. C'est un tableau majestueux qui s'est dressé devant une foule séduite. Des guerriers marocains de la bataille d'Oued Al-Makhazine à la tente caïdale avec, au passage, un clin d'œil aux sciences arabo-andalouses ou encore aux souks et aux charmeurs de serpents de Jamaâ El Fna, les décors et les chorégraphies étaient à couper le souffle ! Une idée de l'Ecole de Samba mocidade indépendante de Padre Miguel qui a dédié son spectacle de fin d'année à Marrakech où d'immenses chars, de faux dromadaires et de nombreux déguisements ont plongé Rio dans une ambiance moderne des mille et une nuits. Le choix du Maroc et plus spécifiquement de Marrakech est avant tout «un hymne à la diversité culturelle et humaine du royaume», a affirmé à la presse André Luis Silva Junior, l'un des contributeurs à la trame du défilé de cette année. L'école de samba a «créé le rapprochement entre le Brésil et le Maroc et a mis en relief la diversité de la culture de ce royaume d'Afrique du Nord tout en disséminant un message de paix et de tolérance», a-t-il déclaré. La culture marocaine vice-championne ! Ce rapprochement a payé, puisque la Mocidade Independente de Padre Miguel s'est vue remporter le titre de vice-championne des écoles de Samba de Rio de Janeiro à 0,1 point d'écart de l'école Portela, sacrée mercredi dernier, championne 2017 de la catégorie spéciale regroupant l'élite sambiste carioca. Le spectacle de toute beauté avait plongé les Brésiliens dans l'envoûtant conte des Milles et une nuits, mettant en avant un Ali Baba qui survolait l'arène du Sambadrome sur son tapis volant en contant l'histoire du pays aux 1001 couleurs. L'occasion pour le Brésil de faire connaissance avec le Maroc, de se rapprocher de son histoire riche et ses valeurs profondes dans un monde qui divise au lieu de fédérer. Un spectacle grandeur nature, avec 3.200 personnages, qui a mis en valeur l'histoire mais aussi des secteurs chers au pays, comme l'argent et les phosphates, mais aussi l'huile d'argan sans oublier son architecture particulière. C'est sous des airs de samba et le regard bienveillant du footballeur Ronaldinho, que le Maroc a brillé de... 1001 feux !