Sao Tomé-et-Principe est un pays insulaire d'Afrique Centrale situé au large du Gabon. Son économie repose sur le tourisme et plus récemment sur les infrastructures. ASao Tomé-et-Principe, l'activité économique devrait être plus dynamique en 2017. Le taux de croissance est attendue à 5%, contre 4,2% en 2016. Elle est soutenue par les investissements dans le secteur du tourisme et dans les projets d'infrastructures publiques. L'investissement serait favorisé par la progression modérée de la demande dans la zone euro, premier partenaire commercial et touristique du pays. En effet, le secteur touristique représenterait une part de plus en plus importante dans l'économie (60% des exportations totales) et les investissements dans ce secteur seraient soutenus par les dépenses publiques ainsi que l'accroissement des flux entrants d'IDE. L'activité économique du pays est contrainte par son insularité et ses ressources naturelles limitées. Néanmoins, le secteur agricole compte sur l'augmentation graduelle du prix des matières premières et de la demande pour ses biens. Le pays produit et exporte essentiellement du cacao, du café et de l'huile de palme. Inflation modérée De plus, l'aide internationale permettrait également de redynamiser l'activité et de réduire le taux de pauvreté (66%) grâce notamment au soutien de Taïwan et du Japon qui sont les principaux donateurs. L'inflation devrait légèrement augmenter en raison de l'accroissement modéré des prix du pétrole prévu pour 2017. Cependant, elle resterait bien au-dessous de ses niveaux passés (16% en 2010), notamment grâce à l'ancrage de la monnaie locale (dobra), à l'euro mis en place depuis 2010. La consommation des ménages (représentant 75% du PIB) resterait donc soutenue en raison de la politique budgétaire expansionniste de l'Etat ainsi que de l'inflation modérée. Aide internationale Le déficit budgétaire devrait continuer de se réduire en 2017 en raison d'une meilleure performance du système fiscal qui permettrait d'accroître les recettes. Néanmoins, les faibles recettes de l'Etat ne permettraient pas encore de s'affranchir de l'aide internationale, consentie sous forme de dons (notamment provenant de pays asiatiques) ou de prêts concessionnels (FMI, Banque mondiale). Par ailleurs, les dépenses publiques se sont concentrées dans les infrastructures (transport, énergie) ainsi que dans d'autres secteurs tels que le tourisme ou l'agriculture afin de favoriser l'emploi et la compétitivité. L'important niveau des arriérés de paiement ainsi que le prêt du FMI en 2015 d'un montant de 6,3 millions de dollars sur trois ans, pèseraient toujours sur l'endettement du pays. 6 banques Par ailleurs, le secteur bancaire santoméen reste fragile. La majorité des banques est faiblement capitalisée et le niveau des créances douteuses est élevé (environ 30% des prêts bancaires). Le secteur est également très concentré avec seulement six banques, dont la première, la Banco Internacional de São Tomé-et-Príncipe, qui représente près de 50% des prêts et des dépôts. Fiche pays Sao Tomé-et-Principe Taille Près de 200.000 consommateurs Monnaie Dobra PIB/Hbt 1.569 dollars Croissance 5% (2017p.) Région économique Afrique Centrale Note Coface C Doing business 2017 162e/189 Stabilité politique et projets portuaires La majorité absolue obtenue par l'ADI (Action démocratique indépendante) aux législatives d'octobre 2014 a apporté de la stabilité politique. Le premier ministre Patrice Trovoada pourrait ainsi être le premier chef de gouvernement à terminer son mandat (en 2018) depuis 1990. De plus, les élections présidentielles de juillet 2016 ont confirmé cette stabilité puisque c'est Evaristo Carvalho, membre de l'ADI qui a été élu à la tête du pays. Dans ce régime semi-présidentiel, le fait que le premier ministre et le président soient issus du même parti laisse une marge de manœuvre considérable au gouvernement pour réformer ledit pays. Enfin, le projet portuaire prévu en 2019 (coût total estimé à 800 millions de dollars, soit 2,4 fois le PIB) sera financé en partie grâce au soutien financier de la Chine à hauteur de 120 millions de dollars. Les relations pourraient alors se tendre avec Taïwan, un des principaux pourvoyeurs de fonds du pays. Dans le classement Doing Business 2017, ledit pays occupe la 162e place sur 190. L'environnement des affaires est en effet pénalisé par les difficultés d'obtention de crédit et d'exécution des contrats.