Lancée par la startup Smarter Life Innovation, la solution a été consacrée à la COP 22 où elle a gagné le prix de l'efficacité énergétique au Global Cleantech Innovation Program. Elle a ensuite décroché une subvention de 120 000 $ de Microsoft, dans le cadre de son programme BizPark Plus. Présentation... Heureux qui comme les deux promoteurs de la solution Atlan Space ont reçu deux reconnaissances mondiales de leur invention. En effet, lors de la COP22 tenue à Marrakech, du 7 au 18 novembre dernier, leur trouvaille dénommée Atlan Space a remporté le prix de l'efficacité énergétique au «Global Cleantech Innovation Program», organisé par l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) en partenariat avec le Ministère chargé de l'Environnement. Avant de décrocher une subvention de Microsoft de 120.000$ (environ 1,2 million de DH) de services Cloud Azure, dans le cadre de son programme BizPark Plus. Pourquoi tant d'engouement autour de cette solution ? «Parce qu'elle est utile, moderne, efficace et très compétitive», explique Badr Idrissi, Co-fondateur et CEO de Smarter Life Innovation, la startup marocaine qui l'a créée. Atlan Space est une solution de surveillance par drones, c'est à dire par des aéronefs sans pilote à bord le plus souvent télécommandés. C'est une solution basée sur un module d'intelligence artificielle breveté à l'OMPIC (Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale) qui est installé sur des drones notamment pour leur permettre de surveiller de très larges zones, d'analyser de manière totalement autonome toutes les activités liées à cette zone et d'intervenir. Autrement dit, avec les drones d'Atlan Space plus besoin de pilote pour les guider et plus besoin de personnes pour analyser les données formatées à l'avance et disponibles au niveau des modules embarqués et du data center. Appliquée à l'espace maritime, cette solution permet de lutter contre les grands fléaux que sont la pêche illégale et le déversement d'hydrocarbures dans les océans sans oublier les activités maritimes de surface en l'occurrence le déballastage et le dégazage. Ces drones, qui peuvent couvrir 2.000 hectares à l'heure sur un rayon d'action pouvant atteindre 800 km, ont également la capacité d'identifier les types de bateaux rencontrés, la taille de leurs filets ainsi que les zones de pêche autorisées ou interdites. «C'est une vraie alternative par rapport à la technologie GPS actuellement utilisée. En effet, les autorités chargées de la surveillance maritime n'ont plus à investir sur ces boitiers installés dans les bateaux et souvent sabotés par les exploitants», explique Idrissi qui révèle que leur solution peut surveiller une zone de 30.000 km2 avec un pilote pour 20 drones. Bien entendu, Atlan Space peut également s'appliquer à d'autres zones comme les forêts par exemple. Quoi qu'il en soit, dans le premier cadre comme dans le second, les clients que recherchent la startup sont des Gouvernements et des ONGs. «Nous avons rencontré plusieurs Ministères et organismes sous tutelle qui sont très intéressés par notre solution. Mais, comme le gouvernement n'est pas encore mis en place, aucun d'entre eux ne peut s'engager. Du coup, nous sommes en train de voir du côté de l'Afrique subsaharienne où notre solution pourrait connaître un grand succès», indique Idrissi qui prépare, avec son associé Younes Moumen, une mission sur le Sénégal. Un pays qui perd annuellement 2% de son PIB à cause de la pêche illégale.