Le souverain a lancé les travaux de construction d'une nouvelle mosquée, d'une superficie de 25.000 m2 et d'une capacité d'accueil de plus de 7.000 personnes. De nombreuses conventions dans le domaine économiques ont été également signées. Vendredi dernier, le roi Mohammed VI et le président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, ont lancé les travaux de construction d'une mosquée dans le quartier Treichville, à Abidjan. Baptisée «Mohammed VI», la mosquée devrait être livrée dans un délai ne dépassant pas 34 mois. D'une superficie de 25.000 m2, cette nouvelle mosquée se compose de deux salles de prière d'une capacité d'accueil totale de plus de 7.000 personnes, d'une bibliothèque, d'une salle de conférences, d'un pavillon administratif, d'une école coranique, d'un logement pour l'imam, d'un complexe commercial, d'un parking et d'espaces verts. Il s'agit là de la traduction de la volonté royale visant «l'enracinement des valeurs nobles de paix, de tolérance et de solidarité telles que prônées par l'Islam, et la lutte contre toutes les formes d'extrémisme et de fanatisme». Pour rappel, ces actions sont menées par le souverain dans plusieurs pays africains. Dans la même journée, le roi a fait don aux mosquées ivoiriennes de 10.000 exemplaires du Coran, dont 8.000 comportant une traduction en langue française. «La coopération particulière entre le Maroc et les pays africains est ancrée dans le passé, projetée vers l'avenir et répond aux attentes du présent. Nous avons senti chez les habitants de tous les pays l'immense joie pour les actions menées par le Maroc et qui répondent aussi bien à leurs besoins religieux qu'à leurs besoins socio-économiques», souligne Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques.Jeudi dernier, le roi a effectué une visite aux chantiers de construction du point débarquement aménagé (PDA) de Locodjro (commune Attécoubé, Abidjan Nord) et examiné l'état d'avancement de celui en cours de réalisation au Grand Lahou (150 kilomètres à l'ouest d'Abidjan).Pour Kone Kassoum, vice-président de la Fédération nationale des sociétés coopératives et acteurs de la filière pêche de Côte d'Ivoire, «ces projets en cours de réalisation par le Maroc à Locodjro et au Grand Lahou sont une preuve de la forte contribution du royaume à l'émergence du secteur de la pêche ivoirienne». Selon ce dernier, ces points contribueront à résoudre le problème relatif au manque d'unités de refroidissement et de réfrigération dont souffre le secteur de la pêche artisanale ivoirien. De plus, ces points de débarquement qui répondent aux normes et standards internationaux auront un impact considérable sur la conservation des captures. En effet, près de 30% de ces captures sont perdues. «L'implantation de ces infrastructures dans des zones aussi précaires va améliorer la vie quotidienne de milliers de personnes vivant de la pêche. Ces infrastructures créeront également de nouveaux postes d'emploi et permettront»l'optimisation des performances économiques de la pêche artisanale, l'augmentation des revenus de plus de 7.000 personnes bénéficiaires ainsi que l'amélioration des conditions sanitaires et hygiéniques. Ces projets sont financés par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime, avec la facilitation d'Attijariwafa bank. Ces deux points de débarquement, qui ont nécessité un investissement de 56,5 MDH, se composent de halles aux poissons, de fabriques de glace, de chambres froides, d'espaces de découpe, de nettoyage, de fumage et de stockage de poisson. Ils se composent aussi d'antennes médicales, de garderies pour enfants. Pour rappel, trois points de débarquement aménagés similaires sont en cours de réalisation, dont deux à Conakry en République de Guinée (PDA de Temenitaye, PDA de Bonfi) et un à Dakar au Sénégal «PDA de Soumbedioune». Coopération économique Pour rappel aussi, en février dernier, le roi a présidé, avec le chef d'Etat ivoirien, à la signature de quatorze conventions de partenariat économique, public-privé et privé-privé. Ces conventions ont été signées, durant la présentation des travaux du Groupement d'impulsion économique Côte d'Ivoire-Maroc. Il s'agit, entre autres, de mémorandums d'entente pour le financement de l'acquisition de logements pour les militaires ivoiriens. Et pour le financement de la construction d'une unité industrielle pharmaceutique. Il s'agit aussi de conventions de partenariat pour la souscription aux titres publics émis par l'Etat de Côte d'Ivoire en 2017 et de la mise en place d'un programme de financement du réseau routier en Côte d'Ivoire.