À l'issue d'une réunion tenue jeudi dernier, les industriels de la transformation et la valorisation des produits de la mer, ont refusé l'augmentation du prix du poisson industriel qui a motivé l'arrêt de l'activité, depuis le 7 janvier, par le Syndicat professionnel des armateurs à la pêche industrielle d'Agadir. Comme annoncé précédemment dans nos colonnes, les industriels de la transformation et la valorisation des produits de la mer se sont réunis, jeudi dernier, à Laâyoune, au sujet de l'arrêt de la pêche entraîné par la grève des bateaux du segment côtier, aux ports du Sud. À l'issue de cette réunion, les professionnels représentés par la Fédération des industries de transformation et de valorisation des produits de la pêche (FENIP), ont fait part de leur refus catégorique de l'augmentation du prix du poisson industriel qui a motivé l'arrêt de l'activité, depuis le 7 janvier 2017, par le Syndicat professionnel des armateurs à la pêche industrielle d'Agadir. Partant, les industriels contestent les arguments des armateurs estimant que ces derniers ont bénéficié de baisses substantielles sur les prix du gasoil durant ces quatre dernières années «sans que cela ne donne lieu à une baisse du prix de poisson industriel». Ce n'est pas tout : les industriels n'ont pas revendiqué la diminution des prix de la matière première pour «éviter une dégradation des revenus des marins pêcheurs», soulignent-ils, «alors qu'ils supportent les coûts de l'achat et d'entretien des caisses en plastique utilisées à bord des navires de pêche côtière ainsi que la fourniture de glace afin de mieux préserver la qualité des captures». Pour sortir de cette crise, les industries proposent d'augmenter à court terme le quota de Dakhla de 2.000 à 3.000 tonnes après sa diminution en spécifiant les quotas par espèces en raison de la saisonnalité des espèces et pour éviter les rejets en mer. À moyen terme, il s'agit de restructurer la flotte de pêche côtière qui souffre de plusieurs dysfonctionnements pour répondre aux exigences de la modernisation. En attendant le déblocage de cette situation qui intervient quelques jours avant la tenue du Salon Halieutis, les industriels ont également demandé une audience auprès du ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, dans les plus brefs délais, afin de débattre les solutions qui conviennent à cette situation qui met en péril le secteur des industries de transformation des poissons pélagiques dans les provinces du Sud. Les industriels ont mis également en garde contre le défaut d'approvisionnement régulier en matière première car «elle mettra en danger la pérennité des entreprises». Par ailleurs, l'arrêt de l'activité de pêche dans les ports du sud du royaume, revendiqué par le Syndicat professionnel des armateurs à la pêche industrielle d'Agadir a été décidé «de façon unilatérale et sans négociations préalables ni pourparlers». Tags: Pêche produits de la mer Salon Halieutis Agadir Maroc