Selon, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), le continent a enregistré une progression de 5,7% de son trafic aérien l'année dernière. Cette progression a été possible malgré l'essor timide du low-cost africain. Le transport aérien en Afrique commence à prendre de l'altitude. En 2016, le ciel africain a été beaucoup plus fréquenté qu'en 2015. Dans ses statistiques, publiées début janvier sur l'activité aérienne mondiale, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) indique que le continent à réalisé une progression de 5,7% en 2016, contre 2,3% un an plus tôt. Cette croissance fait de l'Afrique, la seule région du monde à améliorer ses performances, excepté le Moyen-Orient. Malgré tout, la part du continent demeure extrêmement faible, à seulement 3% du trafic aérien mondial. Le rapport provisoire de l'OACI ne donne pas plus de détails sur le nombre exact de passagers transportés sur le continent, mais estime à 3,7 milliards les voyageurs ayant pris l'avion dans le monde durant l'année écoulée. Ce total, rapporté à la part de l'Afrique, plafonnerait le nombre de voyageurs qui sont passés par l'Afrique à environ 111 millions de personnes. Low-cost africain Alors que l'OACI constate que «plus de la moitié des touristes dans le monde, qui voyagent à l'international chaque année, ont été transportés par voie aérienne», son communiqué indique aussi que les compagnies «low-costs» ont assuré 28% du trafic aérien de passagers en franchissant, pour la première fois, la barre du milliard de personnes transportées dans leurs avions. Cette montée en flèche des compagnies à bas-coût dans le monde, relance naturellement le débat sur l'émergence de ce modèle de transport en Afrique. Et pour l'heure, force est de constater que le «low-cost» décolle timidement dans notre région. Actuellement, on ne compte qu'une dizaine de compagnies low-cost en Afrique. Ces transporteurs sont essentiellement sud-africains, Kulula.com, Skywise, FlySafair, Mango, Flyafrica, kenyans (Fly540, JamboJet), tanzanien (Fastjet), ainsi que le nigérian Dana Air. Pour sa part, l'émirati Flydubai dessert également l'Afrique de l'Est au départ de Dubaï. Prix exorbitants Quoiqu'il en soit, la venue des low-costs en Afrique est plutôt une bonne nouvelle pour les voyages. Car, faut-il le rappeler, l'Afrique est un continent où les prix de l'aérien sont des plus exorbitants. Les low-costs semblent donc adaptés à la clientèle africaine, constituée en partie des classes moyennes en forte augmentation. Alors que la bataille entre les grandes compagnies internationales fait rage dans le ciel africain, le meilleur moyen pour ces dernières de se distinguer serait de penser à investir dès à présent dans le marché des low-costs.