Organisée du 1er au 4 décembre, au parc d'exposition de l'office des changes, la première édition du salon Serv'Auto se veut un lieu de rencontres entre professionnels de la pièce de rechange. Un secteur miné par l'informel, mais à fort potentiel de développement. C'est demain que débutera, à Casablanca, Serv'Auto : premier salon dédié aux professionnels de la réparation, de l'entretien, de la pièce de rechange et des lubrifiants, ainsi qu'aux équipements de garage. Une initiative que l'on doit à Omar Magoul, directeur de l'agence d'évènementiel Interworld, mais aussi aux soutiens et sponsors qui lui ont fait confiance et parmi lesquels figurent de grandes enseignes comme Point S et de gros importateurs comme Wafa Pièces Auto et Foramag (lubrifiants Motul). «Pourquoi un tel salon ? D'abord parce que le marché automobile national est en croissance à près de 30%, ensuite parce que celui de la pièce de rechange est appelé à croître du fait de la vétusté du parc national qui est d'environ 3 millions de véhicules». C'est ce qu'a déclaré Magoul lors d'une conférence de presse tenue en début de semaine. Une rencontre qui a vite tourné au débat sur l'état des lieux de ce secteur qui est malheureusement miné par l'informel. Les intervenants ont pointé du doigt quelques acteurs et points négatifs qui freinent le développement de leur activité. À commencer par le marché de la ferraille, réceptacle anarchique de pièces usagées dont l'importation a été favorisée par la baisse des droits douaniers, tandis que leur vente ne répond à aucune norme et échappe à tout contrôle. Il y a aussi les pièces contrefaites qui, elles aussi, continuent à s'écouler librement, constituant un véritable danger pour la sécurité des usagers de la route. Les intervenants ont aussi critiqué le Cetiev, centre qui teste et contrôle les pièces, mais dans lequel il y a conflit d'intérêt puisque certains de ses membres sont aussi producteurs de composants pour automobile. Enfin, les participants ont profité de cette rencontre pour demander l'accompagnement de leur secteur qu'ils estiment, en quelque sorte, «oublié». Un marché au chiffre d'affaires conséquent (environ 7 milliards de dirhams) et qui reste essentiellement importateur, bien qu'un bon nombre de pièces soient désormais produites localement par des équipementiers.