Caspar Herzberg, président Schneider Electric Afrique et Moyen-Orient Le nouveau président de Schneider Electric Afrique et Moyen-Orient détaille sa stratégie sur le continent et évoque l'approche de son groupe dans la sauvegarde de l'environnement. Les Inspirations ECO : Quelles sont les solutions que propose Schneider Electric sur l'environnement, suite à l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris ? Caspar Herzberg : Tout d'abord, il est important de savoir que pour Schneider Electric, l'accès à l'énergie constitue un droit humain fondamental. Ainsi, nous nous engageons à fournir des solutions innovantes pour résoudre ce paradoxe lié à l'énergie : équilibrer notre empreinte carbone sur la planète et le droit indiscutable de quiconque de disposer d'une énergie de qualité. Face à la demande énergétique, nous proposons une panoplie de solutions digitales et intelligentes. Que proposez-vous concrètement ? Schneider Electric est une entreprise qui permet à ses clients de produire plus avec peu de consommation d'énergie. C'est notre approche stratégique qui, à mon sens, est non seulement très importante dans le contexte de l'Accord de Paris et de la COP22, mais aussi pour le futur de l'Afrique. Environ 600 millions de personnes sur le continent n'ont toujours pas accès à l'électricité. Schneider Electric leur propose l'accès à l'énergie de façon décentralisée, à travers des outils à usage personnel. En outre, il est opportun de voir comment l'urbanisation africaine peut tirer profit de nos solutions intelligentes afin de réduire la consommation électrique. Pensez-vous que vos offres auront un impact sur l'environnement ? Je pense que nos produits ont déjà un impact positif sur l'environnement. Nous aurons sûrement un plus grand impact dans l'avenir au regard des solutions que nous ne cessons de proposer. À la COP21, Schneider Electric avait pris 10 engagements. Parmi eux : fournir de l'électricité durable à 50 millions d'Africains ou encore de quantifier l'impact carbone de nos grands projets. . En outre, il est très important de comprendre comment évoluent les investissements sur le continent. Cela permettra de travailler avec les investisseurs et les développeurs afin d'anticiper les solutions favorisant l'énergie durable. Je fais surtout référence aux promoteurs de grands chantiers comme les centres commerciaux, les grands immeubles, etc. Que représente l'Afrique dans l'activité de Schneider Electric ? L'Afrique connaît une croissance des activités pour Schneider Electric. Malgré le contexte économique qui n'est pas toujours favorable, nos activités africaines sont dans une dynamique de croissance notable. Aussi bien l'Afrique francophone qu'anglophone sont en croissance. Et à l'intérieur de chaque zone, certains pays se distinguent. En Afrique de l'Est, des pays comme le Kenya et l'Ethiopie connaissent une croissance très rapide. En Afrique francophone, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Gabon enregistrent également des croissances importantes. Qu'en est-il du Maroc ? Le Maroc constitue un marché très intéressant. Le Maroc est un leader dans les énergies renouvelables et constitue un hub qui attire des investissements de la part des grandes multinationales et dans la Supply Chain. C'est notamment le cas dans l'industrie automobile, dont on constate que beaucoup de fabricants s'intéressent désormais aux voitures électriques. C'est très passionnant pour nous de faire partie de cet écosystème de par nos solutions d'infrastructures de recharge de véhicules électriques, supportées par nos solutions de distribution électrique dans différents segments de marché. Quelle est votre stratégie pour les prochaines années ? Ma stratégie est avant tout de réorganiser Schneider Electric-Afrique afin de mieux répondre aux attentes du marché. Nous nous intéressons davantage à la zone Moyen-Orient-Afrique à travers la création d'une zone dédiée pour capitaliser sur les atouts de ces deux grandes sous-zones et créer des synergies. L'objectif est de mieux rationnaliser les investissements, notamment sur les pays et les secteurs les plus porteurs à travers notre offre de construction écologique et de nouvelles technologies. L'Afrique se digitalise progressivement et offre de belles perspectives en termes de fournitures de «services cloud». Les autres piliers de ma stratégie sont de voir comment appuyer les startups ainsi que de promouvoir les talents aussi bien au sein de Schneider Electric que sur le marché. Que fait Schneider Electric pour le transfert de compétences au profit des Africains ? Ma vision à moyen terme est que Schneider Electric pour la zone Moyen-Orient-Afrique soit un grand exportateur de talents pour tout le reste du groupe. Nous développons ce volet avec nos partenaires en leur fournissant des sessions de formation et de développement des compétences. Enfin, nous développons des partenariats avec des institutions internationales et africaines afin d'investir dans la formation de futurs cadres dans le secteur énergétique.