Les deux groupes ont signé un protocole d'accord dans le cadre de l'Initiative AAA. Tariq Sijilmassi, président du directoire du groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), et Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, ont signé mercredi 16 novembre à Marrakech, en marge de la COP22, un protocole d'accord portant sur le financement des petits agriculteurs en Afrique sub-sahélienne. Ce partenariat, dont les objectifs s'inscrivent en droite ligne avec les orientations de l'Initiative pour l'Adaptation de l'agriculture africaine (Initiative AAA), vise à améliorer l'accès au financement pour les projets qui contribuent à une meilleure adaptation de l'agriculture africaine aux changements climatiques et à la lutte contre la dégradation des terres. À ce propos, rappelons que Mirova est chargée de gérer un fonds public-privé (fonds LDN) d'un montant cible de 300 millions de dollars destiné à soutenir et financer des projets de restauration et de gestion durable des terres. Pour cela, le GCAM s'engage, en vertu de ce protocole, à mettre ses outils et son savoir-faire à la disposition de partenaires dans les pays en développement africains et à soutenir le développement des projets d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques. Il convient à ce propos de souligner que le GCAM jouit d'une expérience de plus de 50 ans dans le financement de la petite et de la moyenne agriculture. Un secteur dans lequel le groupe a développé un modèle de financement des exploitations agricoles aujourd'hui reconnu et primé par plusieurs institutions internationales telles que la FAO, la Banque Mondiale ou l'AFD, qui l'ont audité et identifié comme un modèle innovant de financement de l'agriculture, méritant d'être largement diffusé et partagé avec d'autres institutions de financement. Quant à Mirova, il s'agit d'une filiale du groupe Natixis S.A. dédiée à l'investissement responsable. Le groupe, il faut le noter, gère 798,1 milliards d'euros d'actifs. Le fonds LDN a pour vocation de financer des projets de grande envergure, à travers le passage à l'échelle de projets matures, mais également en soutenant et agrégeant des projets de petite taille, notamment en collaboration avec des intermédiaires locaux disposant d'une expertise bancaire adaptée au secteur de l'utilisation des terres. Pour rappel, l'Initiative pour l'Adaptation de l'agriculture africaine (AAA) a été lancée en amont de la COP22 organisée au Maroc. Elle vise à réduire la vulnérabilité de l'Afrique et de son agriculture aux changements climatiques, notamment par la promotion de projets pour améliorer la gestion des sols, la maîtrise de l'eau agricole, la gestion des risques climatiques et les capacités et solutions de financement. À ce jour, l'initiative bénéficie du soutien de 25 pays africains, de la CCNUCC et de la FAO. Le Plus de Maroc Export L'Afrique présente un large éventail d'opportunités dans plusieurs secteurs : l'agroalimentaire, les infrastructures, l'énergie, la formation, etc. Les entreprises marocaines, eu égard à leurs expertises et expériences dans ces domaines, ont beaucoup de débouchés à exploiter pour favoriser leur développement sur le continent. Maroc Export les accompagne afin d'augmenter leurs chances de mieux répondre aux appels d'offres. Les forums d'échanges d'expertise, à l'instar du Forum du Bénin, l'internationalisation du Salon de l'eau et l'internationalisation d'Elec Expo, en collaboration avec l'AMEPA, la FENELEC et l'OFEC, sont autant d'actions à intensifier pour augmenter les chances des entreprises nationales de nouer des liens pour se voir confier des projets d'envergure. Maroc Export profite également des différentes rencontres pour organiser des missions B to B.