La Grande-Bretagne a eu le Brexit, l'élection américaine a propulsé Donald Trump à la Maison blanche, la France a eu droit à sa première surprise politique avec la victoire écrasante de François Fillon au premier tour des primaires à droite. Une élection qui a déjoué encore une fois toutes les analyses politiques et a démontré la faillite des sondages. On le disait éternel second couteau, mais Fillon a renversé la table sur Alain Juppé (28,6%), donné favori et Nicholas Sarkozy (20,6%), embourbé dans la tourmente judiciaire et dont les révélations de Ziad Takieddine sur les valises pleines de billets de banque en provenance de Libye ont fini par lui apporter l'estocade. Pour s'adjuger le vote des militants, Fillon a manié un discours qualifié de droite extrême : discours musclé sur l'immigration et l'islam en France, virage économique ultra-libéral avec à la clé le retour à la croissance. Selon le site d'information Mediapart, Fillon aurait bénéficié du soutien des réseaux catholiques qui ont été les chevilles ouvrières du mouvement «La Manif pour tous», né dans le sillage de la légalisation du mariage gay. Le 27 novembre, Fillon et Juppé vont se départager lors du second tour qui risque, sauf surprise, de valider la victoire de Fillon. Tags: Primaires à droite François Fillon Nicholas Sarkozy Alain Juppé