Ces obligations à trois ans, assorties d'un taux d'intérêt fixe à coupon semi-annuel pour un montant de 100 millions de dollars, viendront à échéance le 15 décembre 2019. À l'occasion de la COP22 au Maroc, la Banque mondiale a annoncé l'acquisition par Bank Al-Maghrib (BAM) de 100 millions de dollars sous forme d'obligations vertes à des fins de gestion de ses réserves. «Nous avons besoin d'un système financier mondial adapté à la prise en compte des risques et des opportunités liés au changement climatique», a souligné à ce sujet le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. À cet égard, le développement du marché des obligations vertes est essentiel pour mobiliser les flux de capitaux privés indispensables à la lutte contre le changement climatique. Dans le détail, «cet investissement servira à financer des projets de développement durable par la Banque mondiale, y compris dans des pays d'Afrique», a indiqué de son côté Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib. Selon les données de la Banque mondiale, ces obligations à trois ans assorties d'un taux d'intérêt fixe à coupon semi-annuel, pour un montant de 100 millions de dollars, arriveront à échéance le 15 décembre 2019. Dans cette opération, le Crédit Agricole CIB intervient en qualité de chef de file unique. «Cette opération envoie un message fort aux investisseurs et aux responsables de la politique climatique du monde entier quant à l'engagement du Maroc en faveur de la finance climat», a précisé Arunma Oteh, vice-présidente et trésorière de la Banque mondiale. Le Maroc fait partie des pays bénéficiaires du programme d'obligations vertes de la Banque mondiale pour faciliter sa conversion à une économie décarbonée. Aujourd'hui, le royaume investit dans la transition du reste du monde vers un avenir plus vert. La trésorerie de la Banque mondiale s'est par ailleurs félicitée du partenariat conclu avec Bank Al-Maghrib à l'occasion de la COP22 pour mener à bien cette transaction. Depuis le lancement de sa première obligation verte en 2008, la Banque mondiale en a émis 128 autres libellées dans 18 monnaies, représentant au total l'équivalent de quelque 9,7 milliards de dollars. Ces produits, rappelons-le, donnent aux investisseurs l'occasion de soutenir des solutions environnementales à travers des titres qui bénéficient de la cote de crédit AAA de l'institution. Elles appuient le financement de projets dans les Etats membres de la Banque mondiale qui respectent différents critères précis en matière de croissance sobre en carbone et à l'épreuve du climat, dans le but d'atténuer le changement climatique ou d'aider les populations touchées à s'y adapter. Parmi les projets éligibles, figurent les installations utilisant des sources d'énergies renouvelables, les solutions écoénergétiques et les initiatives faisant appel aux nouvelles technologies pour la gestion des déchets et de l'agriculture afin de réduire les émissions de gaz à effets de serre et financer la transition vers une économie décarbonée. Il peut également s'agir de financer la gestion des forêts et des bassins versants ou des infrastructures qui endiguent les inondations provoquées par le changement climatique ou renforcent la résilience climatique.