Plus de 3.000 agriculteurs dans la région d'Errachidia ont bénéficié jusqu'à aujourd'hui des financements du Crédit Agricole du Maroc. En marge du Salon international des dattes tenu à Erfoud du 27 au 30 octobre, le Groupe Crédit Agricole du Maroc a organisé un forum sous le thème : «L'investissement dans la filière des dattes». Cette manifestation a connu la participation des producteurs, distributeurs, experts, responsables et financiers, qui ont discuté des différentes problématiques et ont présenté les réalisations des différents programmes dédiés à la filière. «Plus de 3.000 agriculteurs dans la province d'Errachidia ont bénéficié jusqu'à aujourd'hui des financements de notre groupe, dont le palmier dattier représente environ 10% de ce financement qui porte sur une enveloppe globale de 70 MDH», précise Abdelali Regag, DG de «Tamwil el Fallah». Il faut noter que Tamwil el Fallah finance d'autres activités nécessaires pour le palmier dattier, comme le goutte-à-goutte, l'élevage et l'installation des solaires. Le directeur de Tamwil el Fallah a également précisé que son groupe a accompagné une dizaine de Groupements d'intérêt économique (GIE) visant à valoriser le palmier dattier. Globalement, l'intervention du groupe cette année a dépassé les 100 MDH. Sur ce point, il faut rappeler que Tamwil el Fallah a pour objectif, entre autres, l'accompagnement du développement de la filière des dattes dans les régions d'Errachidia, Ouarzazate, Tata, Guelmim et Figuig. De leur côté, les responsables de la Direction régionale d'agriculture ont précisé que le deuxième pilier du Plan Maroc Vert (PMV) a consacré une enveloppe de 977,9 millions de DH (MDH) aux projets de développement de la chaîne du palmier-dattier dans la Région Drâa-Tafilalet. Ainsi, dans l'oasis d'Errachidia, le plan a dédié une enveloppe de 301,6 MDH. Il atteint un taux de réalisation de 95%. Dans la Vallée de Drâa et Maider le montant avoisine les 252,7 MDH avec un taux de réalisation de 54%. Pour les oasis de Zagora, le plan a dédié une enveloppe de 261,2 MDH avec un taux de réalisation de 100%. Quant aux oasis de Tinghir et Ouarzazate le montant a atteint 164,4 MDH avec un taux de réalisation de 100%. Plusieurs avancées ont été réalisées, dont le développement de la distribution des plantes tubes de palmier, qui est passé de 78.250 plantes, distribuées durant la période 2009-2010, à 160.240 lors de la période 2015-2016, la construction et l'équipement de 24 unités de stockage et de valorisation des dattes, l'aménagement du réseau d'irrigation tout au long de 460 km, ainsi que la distribution d'environ 1,21 million de plantes. Par ailleurs, l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA) coordonnent les actions de renforcement de la résilience et de préservation de la biodiversité de ces territoires. C'est ainsi qu'un Projet sur l'adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes (PACCZO) a vu le jour en 2015, avec la contribution du Fonds d'adaptation (FA). La concrétisation de ce projet, d'un coût global de 10 millions de dollars américains, est étalée sur cinq années. Brahim Hafidi DG de l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA) L'offre n'est pas assez suffisante ! En l'espace de quelques années, le secteur a enregistré d'importants progrès, concrétisés par la réhabilitation des anciennes palmeraies, la création de nouvelles exploitations, ainsi que l'introduction de techniques de pointe en matière d'irrigation, d'exploitation et de valorisation des produits. Pour y contribuer, plusieurs programmes ont été mis en œuvre, dont celui du Plan Maroc Vert (PMV), ainsi que la création de l'ANDZOA, qui se charge de la réhabilitation des palmeraies. Le programme de restauration et de restructuration des palmeraies marocaines est à 60% de sa réalisation, il vise la plantation de 3 millions de palmiers à l'horizon de 2020. Grâce à ce programme, le nombre de palmiers plantés atteint actuellement 1,8 million. Si les travaux continuent avec ce rythme, l'objectif des 3 millions de palmiers devrait être atteint entièrement d'ici 2018, deux ans avant la date prévue. Les différents projets et plans entamés ont permis à la production des dattes au Maroc d'enregistrer un record de 128.000 t en 2016, contre 90.000 t, avant le lancement du PMV en 2008. Toutefois, malgré ce niveau de production, «le marché national dattier n'arrive pas à satisfaire la demande intérieure, ce qui oblige le pays à importer entre 30.000 et 50.000 t/an, particulièrement à l'occasion du mois de ramadan. À noter que le Maroc a perdu plus des deux-tiers de palmiers durant le siècle dernier, en raison des saisons successives de sécheresses et du Bayoud.