Le montant global des investissements dans ces régions a atteint plus de 6 Mds de DH, dont 60% pour l'agriculture et 35% pour le tourisme. L'Andzoa a pu mobiliser une enveloppe globale de 503 MDH pour ses projets. A l'issue de la dernière réunion de son Conseil d'administration, l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l'arganier (Andzoa) a présenté le bilan de ses réalisations pour la période 2012-2014. Conformément à la loi de sa création, cette institution est chargée d'élaborer en coordination avec les autorités gouvernementales, les corps élus et les organismes concernés, un programme global de développement des zones de son intervention, d'assurer son exécution, le suivi de sa réalisation et son évaluation, et ce dans le cadre du développement durable sur les plans économique, social, culturel, environnemental et humain conformément aux orientations et stratégies décidées. L'idée est de préserver ces espaces sensibles et de responsabiliser davantage tous les acteurs territoriaux à se mobiliser et à conjuguer leurs efforts pour la pérennité de ces zones dotées d'une richesse et d'un héritage inestimables. Il s'agit aussi d'actualiser l'état des connaissances portant sur le contexte juridique, ainsi que les principales valeurs naturelles et culturelles et leurs modes d'exploitation. Pour la période 2012-2014, l'agence a retenu 187 projets au total et a pu mobiliser pour ces projets de partenariat une enveloppe globale de 503 MDH dont 325 MDH de ses partenaires et 178 MDH de son propre budget, soit un taux de levier de 65%. Les 145 projets inscrits au titre de cette période dans l'axe stratégique d'amélioration de l'attractivité du territoire ont nécessité des investissements de 289 MDH dont 88 MDH provenant du budget de l'Andzoa. Par activité, les zones de l'arganier s'adjugent la première place en termes de budget alloué avec 174 MDH et 123 projets. Alors que les zones oasiennes ont bénéficié d'un investissement de 115 MDH et 22 projets. La répartition des projets d'amélioration de l'attractivité par secteur fait ressortir que l'éducation occupe le premier rang avec 69 MDH soit 24% du montant total. Elle est suivie du secteur des routes et des pistes puis de l'eau avec respectivement des investissements de 63 MDH et 39,5 MDH. Globalement, le bilan provisoire des investissements réalisés entre 2012 et 2014 dans les zones supervisées par l'Andzoa indique que le montant global se chiffre à près de 6,02 Mds de DH dont 3,47 Mds de DH pour les zones oasiennes et 2,56 Mds de DH pour les zones de l'arganier. Vu la nature de ces zones, l'agriculture est la principale activité dont la valeur totale des projets est de 3,6 Mds de DH, soit 60% du montant global. Elle est suivie du tourisme avec une part de 35% et des investissements de 2 Mds de DH puis de l'artisanat avec 198 MDH et une part de 3%. Axes prioritaires de la filière dattière Dans le cadre de la réalisation des contrats-programmes conclus avec les différentes filières comme les dattes, l'argan, le safran ou autres, l'Andzoa collabore étroitement avec les acteurs concernés. Concernant les dattes, l'Agence encourage le regroupement des agriculteurs dans des coopératives. L'objectif est de standardiser la production avec une qualité garantie et de rassembler les exploitants dans le cadre d'une organisation qui prendra en charge tout ce qui est valorisation et commercialisation en s'appuyant, dans le cas du palmier-dattier, sur les complexes frigorifiques sur place. Il est question de doter toutes les aires de production d'une grande capacité de stockage frigorifique. Les principales réalisations du contrat-programme de la filière dattière sont déclinées en 4 axes prioritaires. Il s'agit du développement des capacités nationales de production de souches bourgeonnantes et de vitro-plants de palmier-dattier au niveau des laboratoires de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Les variétés résistantes au bayoud et de bonne qualité ont été portées à 50.000 souches à partir de 2014 alors qu'elles n'étaient que de 12.000 en 2010. La production des vitro-plants par les laboratoires conventionnés pour la multiplication des souches a été ainsi améliorée considérablement en passant de 61.000 unités en 2010 à 372.000 en 2013 et pourrait atteindre les 500.000 à fin 2014 dépassant de loin les 300.000 fixés comme objectif pour l'année 2020. Le deuxième axe a trait au développement durable de la production et l'amélioration de la qualité selon un modèle intégré en préservant les ressources naturelles des palmeraies. Pour ce qui est de la troisième ligne directrice, il est question aussi de développer une valorisation forte et pérenne des plantes. Enfin, le dernier axe vise l'amélioration des conditions cadre de la filière comme la mise en place de 23 groupements d'intérêt économique, l'organisation de journées de formation ou la réalisation des études ou des enquêtes. Renforcement des capacités des acteurs impliqués A travers des idées structurantes issues des documents de planification territoriale dans des communes relevant du domaine d'intervention de l'Andzoa, l'action de l'agence vise aussi le renforcement des capacités des acteurs impliqués et d'accroître le rôle de la femme dans le développement local. Pour diversifier les activités, le programme comporte le développement de produit écotouristique de qualité. Le climat semi-désertique où l'agence opère impose le développement des systèmes économiseurs d'eau et le développement de nouvelles techniques agroécologiques. Pour valoriser les produits locaux, l'Andzoa veut développer des filières et des produits certifiés agrobiologiques (Progamme alimentaire mondial, dattes, huile d'olive, etc.). Toujours en matière de développement durable, au programme figure la mise en place d'un plan d'intégration des énergies alternatives. Par ailleurs, l'Andzoa fait le suivi de la mise en oeuvre de la stratégie de communication et le système de suivi-évaluation des activités du programme.