Du 7 au 18 novembre, le Maroc accueillera la 22e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 22). À l'initiative de l'artiste Mohamed Melehi, Loft Art Gallery saisit l'opportunité de cette rencontre internationale pour présenter au grand public et aux acteurs politiques de nouvelles manières d'appréhender la complexité du défi climatique à travers son exposition intitulée «L'hymne au climat». Rien de mieux que l'art pour faire passer le message. Melehi vient de le prouver. L'approche essentiellement politique et scientifique des thématiques écologiques, au détriment de la diffusion d'une véritable culture du changement, engendre le désengagement des citoyens, le sentiment d'impuissance et l'inaction. À l'inverse, la transition écologique est l'opportunité d'un nouvel élan de société qu'un artiste tel que Mohamed Melehi, par sa vision transversale et désintéressée, a le pouvoir de porter. «J'ai la volonté de m'insérer dans le débat d'un point de vue artistique et d'introduire un langage qui reflète la gravité de la situation», confie Mohamed Melehi, avant d'ajouter: «Ces œuvres reflètent symboliquement les préoccupations de l'actualité mondiale». Au travers d'une vingtaine d'œuvres inédites qui seront présentée à à Loft Art Gallery, à Casablanca, Melehi aborde ces sujets avec sensibilité et force en plaçant ses créations au cœur des inquiétudes de l'actualité mondiale. Les tableaux de Melehi reflètent symboliquement les attentes et les préoccupations des enjeux environnementaux d'aujourd'hui et de demain. L'artiste s'interroge sur l'empreinte laissée par l'Homme sur son environnement. Melehi introduit dans certaines de ces œuvres les symboles industriels du XXIe siècle afin de bousculer notre perception sur notre mode de consommation et son impact sur la planète. Signe industriel par excellence, l'artiste détourne le logo de la marque à la pomme, comme image de l'impact négatif que nous avons sur la planète, allégorie de la surproduction et de l'exploitation de nos ressources naturelles jusqu'à épuisement. Mohamed Melehi a commencé ses études d'art à l'Ecole des Beaux-Arts de Tétouan en 1953, puis a enchaîné avec les Beaux-Arts de Séville, l'Académie Santa Isabel de Hongrie (1955-1956), l'Académie San Fernando de Madrid (1956-1957) et l'Accademia di Belle Arti de Rome (1957-1960). En 1960, il intègre la section de gravure de l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris, et en 1962, il devient maître-assistant à la Minneapolis School of Art (Etats-Unis). De 1962 à 1964, il vit à New York, où il bénéficie des très prestigieuses bourses de la prestigieuse Rockefeller Foundation et de la Columbia University. En 1963, il participe à l'exposition collective Formalists à la Washington Gallery of Modern Art, D.C. avec une soixantaine d'artistes dont Piet Mondrian, Jean Arp et Franck Stella. En 1969, avec ses collègues professeurs de l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca, il organise la fameuse exposition manifeste de la Place Jamaâ El Fna à Marrakech, exposition qui marquera définitivement l'histoire de l'art au Maroc. En 2011, «Pulsation» (New York), œuvre de 1964, a rejoint la prestigieuse collection de Beaubourg dans le cadre du programme du musée d'ouverture à des scènes non-occidentales. En 2012, Mohamed Melehi voit une de ses œuvres vendue aux enchères à Christie's New York. En 2013, et pour la toute première fois, l'opportunité est donnée à un artiste du monde arabe d'être exposé au MAMAC de Nice en compagnie des plus grands artistes internationaux tels que Roy Lichtenstein, Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat. Le Centre Pompidou prête l'œuvre «Pulsation» audit musée pour l'occasion. En 2014, Melehi est à l'honneur lors de l'exposition «Le Maroc contemporain» à l'Institut du Monde arabe de Paris. La galerie Loft est un des grands prêteurs de l'événement. En 2015, les dernières créations de Mohamed Melehi ont rencontré un vif succès lors des salons Art Paris-Art Fair et Art Dubaï. Enfin, en 2016, la galerie Loft prête l'œuvre «Quadrettini» au musée allemand Haus Der Kunst dans le cadre de l'exposition «Postwar: Art Between the Pacific and the Atlantic, 1945–1965». Il présentera à la galerie son «Hymne au climat» à partir du 10 novembre.