À l'issue des concertations menées avec 6 partis représentés sous la coupole, le PJD attend la décision qui sera prise par le RNI lors de son congrès extraordinaire programmé le 29 octobre. Une session extraordinaire du Conseil national du PJD est prévue, samedi, en vue de choisir les ministres du parti au sein du nouveau gouvernement. Les concertations menées par le chef du gouvernement désigné avancent selon le calendrier préétabli par le parti de la lampe. Le constat émis par le secrétariat général du PJD, qui s'est réuni hier est confirmé par le n°2 du parti, Slimane El Amrani, qui explique que «l'équation à résoudre consiste durant cette étape à attendre la décision qui sera prise par le RNI lors de son congrès extraordinaire le 29 octobre et avancer dans les pourparlers avec les autres acteurs pour former le gouvernement dans les plus brefs délais». Selon le vice-président du PJD, la rencontre qui s'est tenue avec le secrétaire général de l'UC Mohamed Sajid «a porté uniquement sur la position de l'UC», et n'a pas été influencée par l'alliance parlementaire qui a été convenue entre le RNI et le parti du cheval au sein des deux chambres du Parlement. À l'issue des concertations menées avec 6 partis représentés sous la coupole, le PJD a décidé d'attendre la décision qui sera prise par le parti de la colombe lors de son congrès extraordinaire. Le Mouvement populaire semble lui aussi pencher vers l'option du maintien du suspense jusqu'à la fin du mois, avec cette fois une session extraordinaire du Conseil national qui devra décider du statut du parti lors de ce nouveau mandat. Le MP devra essentiellement régler les divergences existant au sein du parti et présenter la vision du parti à propos de la vocation élargie du prochain Exécutif. Vers un gouvernement élargi Après les indicateurs positifs envoyés par les deux leaders de l'Istiqlal et de l'USFP, l'option d'un gouvernement élargi s'est donné des ailes au sein de plusieurs composantes du parti de la lampe. En plus de ces deux formations, le PJD compte rallier également le MDS, dont le secrétaire général, Abdessamad Archane, a décidé de soutenir le prochain gouvernement «quelle que soit sa composition», comme il l'a laissé entendre après sa réunion avec Benkirane. Cette option se précise également à travers les préparatifs menés actuellement pour la mise en place d'une ingénierie gouvernementale qui prenne en compte la diversité de ses composantes. Ce sujet a été discuté avec les 6 représentants des partis invités, qui ont exprimé leurs attentes par rapport à la distribution des portefeuilles entre les formations qui devront composer le prochain gouvernement. Les tractations actuelles ont montré que le PJD reste ouvert aux propositions qui cherchent à mettre en place des départements ministériels aptes à mettre en oeuvre le programme du gouvernement, et «non taillés sur des personnes», selon un membre du PJD, qui ajoute que «l'idée partagée entre les acteurs politiques est que le futur gouvernement doit être fort et homogène en vue de mettre en oeuvre les chantiers liés aux réformes programmées au sein des 5 prochaines années». Du côté du principal «allié», en l'occurrence l'Istiqlal, la décision sera en principe prise le 22 octobre, à l'occasion d'une session extraordinaire de son Conseil national pour obtenir l'aval de ses militants, ce qui permettra d'avoir plus de visibilité pour le meneur des négociations sur la nature de l'alliance gouvernementale et de son étendue. Jusqu'à présent, seul le PPS a clairement affiché sa disposition à entrer au sein du prochain gouvernement, en ayant recours uniquement à son bureau politique pour valider cette décision qui semble largement partagée entre les dirigeants du parti du livre. Il est à rappeler que l'USFP n'a pas encore décidé de recourir à son petit Parlement qu'est le Conseil national pour trancher. Le statut du parti de la rose reste pourtant lié à celui de l'Istiqlal avec qui il a renoué la coordination des positions après le scrutin du 7 octobre. Ministres : Le PJD fait son casting Une session extraordinaire cruciale sera tenue, demain samedi, au siège du parti de la lampe avec à l'ordre du jour la mise en place d'un comité chargé de désigner les futurs ministres du parti et le déroulement de la procédure de cette validation. Le recours à la convocation du Conseil national qui est présidé par Sâadeddine El Othmani vise avant tout à se conformer aux statuts du parti qui prévoient des règles strictes pour les démarches liées à la cooptation des membres qui pourront siéger au sein du nouvel Exécutif. La session extraordinaire devra également servir à Benkirane pour qu'il s'exprime sur l'état d'avancement des pourparlers et surtout des modalités qui présideront pour l'entrée au gouvernement des partis qui intégreront le future équipe gouvernementale. Déjà, des signes ont été envoyés par Benkirane lors de sa rencontre avec les 125 députés du parti en les invitant à rester soudés avec leurs alliés en vue de pouvoir élaborer des législations de qualité qui seraient aptes à susciter le consensus. Tags: Formation du gouvernement PJD RNI Maroc