L'Union européenne va s'employer à renforcer le dialogue stratégique qu'elle a noué avec le Maroc. C'est ce qui ressort du rapport de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE (PESC) adopté, lundi dernier, par les chefs de la diplomatie des 28 Etats membres de l'organisation. Au cœur du partenariat avec le royaume, les questions de sécurité, les réformes démocratiques et les migrations. «L'UE s'emploie à renforcer le dialogue stratégique qu'elle a noué avec le Maroc, notamment en ce qui concerne la sécurité, les réformes démocratiques et les migrations afin de surmonter les difficultés rencontrées récemment et de développer tout le potentiel de notre partenariat». C'est la principale information qui concerne le Maroc dans le dernier rapport de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) adopté, lundi dernier au Luxembourg, par les chefs de la diplomatie des 28 pays membres de l'Union européenne. Le rapport détermine les grands axes de la politique étrangère européenne pour les prochaines années et sert donc de boussole en matière diplomatique pour les pays de l'organisation. Le texte qui fixe les priorités de l'Union en matière de politique extérieure et de voisinage s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie globale de l'UE, laquelle a été présentée au Conseil européen par la haute représentante de l'UE en charge de la question, Federica Mogherini, en juin 2016. Selon ledit rapport, le second semestre de l'année sera consacré au suivi et à la mise en œuvre dans les domaines prioritaires recensés dans la stratégie globale de l'UE, à savoir «le renforcement de la résilience et une approche intégrée des conflits et des crises, la sécurité, la défense et le renforcement du lien entre la politique intérieure et la politique extérieure, la question des migrations et la lutte contre le terrorisme se voyant accorder l'attention voulue». Il s'agit des grands axes de la coopération qui lie le Maroc et l'UE et selon les détails de la stratégie, «l'UE renforce actuellement sa coopération avec les pays qui mettent en œuvre des réformes politiques et économiques tels que la Tunisie, la Jordanie et le Maroc». Dialogue et financement Le renforcement de la contribution de l'UE se traduira, selon le rapport, «par un dialogue politique renforcé, une assistance financière importante de la part de l'UE, à la fois sous forme de subventions et de prêts ainsi qu'un accord sur les priorités de notre partenariat, de même que par des progrès dans des domaines d'action essentiels». S'agissant en particulier de la sécurité, un domaine avec lequel l'UE a considérablement renforcé ses relations avec le Maroc, celle-ci va s'inscrire dans le prolongement des conclusions du conseil et de la déclaration des membres du Conseil européen de février 2015. Ainsi, dans le cadre des dialogues lancés sur la lutte contre le terrorisme avec des pays partenaires dont le Maroc ainsi que dans le sillage du réexamen de la Politique européenne de voisinage (PEV), des mesures visant à renforcer la résilience des partenaires face à des menaces seront prises. Il s'agira, par exemple, de la lutte contre la menace terroriste, de la prévention de la radicalisation et du soutien à la réforme du secteur de la sécurité et à la gestion des frontières. «Le dialogue continuera également d'être une priorité dans le domaine de la gestion des migrations», lit-on dans le rapport, un domaine où le Maroc fait également office de partenaire stratégique pour l'UE. Il y a quelques mois, la responsable de la diplomatie européenne avait d'ailleurs affirmé que le Conseil de l'UE avait décidé d'inscrire le Maroc comme «un des pays prioritaires» à prendre en considération pour un dialogue de haut niveau sur la sécurité et les migrations.