Bien que la banque boucle le semestre avec un produit net bancaire consolidé en repli, elle continue d'afficher une bonne santé financière et reste dynamique sur le plan commercial. Sur le plan de la finance alternative, la banque se dit prête à être opérationnelle trois mois après avoir décroché ses agréments auprès de la Banque centrale Le premier semestre de l'année en cours a été une période charnière pour BMCI. La banque a augmenté de 1,6% son porte-feuille clients, en recrutant pas moins de 600.000 nouveaux clients. Sur la même lignée, les dépôts clients ont progressé de 1,8% comparativement à fin 2015 et les crédits accordés ont augmenté de 1,35%. Et la liste des chiffres positifs est encore assez consistante pour la BMCI au titre du semestre écoulé le 30 juin dernier ! Mieux, même en interne, la banque s'est organisée pour suivre ses évolutions. Les effectifs, à titre d'exemple, ont été enrichis avec le recrutement par la banque de 167 nouveaux collaborateurs. Tout cela pour dire que les voyants sont globalement au vert pour la banque, si bien que même sur les créneaux «parallèles», BMCI semble déjà bien parée au décollage. En atteste d'ailleurs la sortie de son management, hier lors de la présentation des résultats semestriels à la presse, lorsqu'il a par exemple été question de la finance participative. Rachid Marrakchi, le directeur général de BMCI, a en effet à ce titre annoncé que la banque est prête pour être opérationnelle dans les trois mois qui suivent l'obtention de l'agrément de Bank Al-Maghrib. Marrakchi a d'ailleurs rappelé l'échéance qui avait été donnée par la banque centrale pour l'octroi des agréments nécessaires, et qui était celle de la fin de l'année en cours. Quid alors de la palette d'offre «alternative»? Selon le Dg de BMCI, ils'agira de «proposer des produits qui répondent à 90% à la demande de la clientèle en commençant avec les services de base, notamment l'ouverture des comptes ainsi que des produits de financement pour la consommation, l'habitat et d'équipement pour les professionnels. Il y aura également des produits dédiés aux clients Corporate». Pour sa part, Idriss Bensmail, directeur en charge du Corporate Banking a expliqué que, dans ce projet, BMCI capitalisera sur l'expertise de sa banque mère, BNP Paribas, et de sa marque dédiée «Nejma», opérationnelle depuis des années au Moyen-Orient. Par ailleurs, «la banque a départagé le projet de finance participative en plusieurs lots. Le premier lot, concernant le développement du volet informatique, est déjà réalisé et les investissements engagés le concernant sont déjà inclus dans les résultats financiers du premier semestre», a précisé de son côté la directrice financière de la banque, Ikram Erryahi. Des ratios solides malgré l'opérationnel Sur les créneaux classiques, rappelons que les dépôts clients ont avancé de 1,8% par rapport à fin 2015 et les crédits accordés de 1,35% (www.leseco.ma). Dans le détail, les dépôts à vue ont connu une progression de 3,7% à 30,9 MMDH et les comptes d'épargne de 0,2% à 8,3 MMDH. Pour ce qui est des crédits, le premier semestre de cette année a été marqué par un accroissement de 7,1% à 4,1 MMDH des crédits à la consommation, 5,2% à 3,8 MMDH des crédits leasing y compris LOA, de 1,5% à 12,9 MMDH des crédits habitat et de 1,7% à 18,7 MMDH des autres crédits. De même, les crédits à la promotion immobilière ont connu une légère hausse de 0,8% à 1,7 MMDH, alors que les crédits à l'équipement ont reculé de 3,9% à 7,9 MMDH. Sur le plan opérationnel, le produit net bancaire (PNB) accuse une baisse de 3,4% à 1,5 MMDH sous l'effet des replis de la marge d'intérêt de 5,3% à 1,2 MMDH et du résultat des activités de marché de 7,8% à 109,1 MMDH. Concernant la baisse des taux d'intérêt qui a pesé lourd sur les marges d'intérêts des différentes banques de la place. Laurent Dupuch, président du directoire de BMCI, estime que le dernier conseil de la Banque centrale, ayant opté pour un statu quo, a stabilisé les taux, et d'ajouter que c'est du devoir de la banque de développer des produits à valeur ajoutée. La marge sur commissions, pour sa part, ressort en quasi-stagnation (+0,6%) à 239,1 MMDH. Par pôle d'activité, le PNB est drainé à hauteur de 91,2% par la banque de détail et de 2,7% par les sociétés de financement spécialisées, le reste émanant de la banque offshore (1,6%), des sociétés de gestion d'actifs (1%) et des autres activités (3,6%). Au niveau bilanciel, BMCI affiche un ratio de solvabilité de 15,3%, un ratio de liquidité (LCR) de 97%, un ratio Tier 1 consolidé de 13,9%, un coût du risque en repli de 31,6% à 331 MMDH et un taux de couverture des créances en souffrance (en social) 71,6%. Par ailleurs, sa part de marché se fixe à 8,7%. Pour Laurent Dupuch, «ces réalisations sont en ligne avec nos objectifs inscrits dans notre plan de développement». Tags: BMCI Rachid Marrakchi Banque centrale Maroc