La Banque a adopté un nouveau Plan de développement à travers lequel elle ambitionne d'être la banque de préférence de ses clients et de participer activement au financement de l'économie. La Banque est confortée par un résultat net part du groupe en progression, porté par l'allègement du coût du risque. «Tous ensemble pour un nouvel envol», est la dénomination du nouveau Plan de développement stratégique adopté par la BMCI à l'horizon 2020. Orientée vers la consolidation des acquis et la poursuite des actions déjà entreprises, le nouveau plan a pour principaux axes une vision orientée client, le développement du digital et l'amélioration de l'efficacité opérationnelle. Il est également question d'accompagner les projets de vie des ménages, de favoriser l'équipement des professionnels, de contribuer au développement du tissu industriel et de participer au financement des grands projets. Un nouveau cap adopté dans un contexte marqué par l'attentisme d'une amélioration des conditions du secteur, notamment par la reprise de la demande de crédit et l'amélioration de la solvabilité de la clientèle. Sur ce dernier point, la banque explique qu'elle est très sélective en matière d'octroi du crédit. D'ailleurs, la baisse qu'a enregistrée l'encours des crédits consolidés de 5% à 48,6MMDH au lieu de 51,2MMDH en 2014 ne découle pas d'un retrait au niveau des crédits accordés mais plutôt de l'amélioration du niveau des remboursements. Un autre élément a influencé à la baisse le niveau de l'encours, c'est la faiblesse de la demande de crédit, notamment ceux à court terme, mais surtout le repli des matières premières qui a eu pour conséquence qu'à quantité égale, le prix d'importation de ces matières a été en baisse et par ricochet le montant de crédit sollicité pour les financer. Malgré ce contexte, la production nouvelle en matière de crédits accordés a progressé de 13% à 7,1MMDH, précise Laurent Dupuch, président du directoire de la BMCI. Dans le détail, les crédits à l'équipement ont avancé de 21%, ceux de leasing de 59% et les crédits consommation de 6%. Parallèlement, les dépôts consolidés ont connu un recul de 2,8% à 42,1MMDH. En dépit de cette baisse, la structure des dépôts s'est vue améliorée avec une part des ressources non rémunérées de 70,8%. En effet, les dépôts à terme s'élèvent à 4MMDH, les comptes d'épargne à 8,3 MMDH et les dépôts à vue à 29,8MMDH. En hors bilan, les engagements de financement par signature consolidés s'élèvent à 16,8 MMDH reflétant un accroissement de 12,1% par rapport à 2014. «Ces engagements reflètent un matelas de crédits futurs assez important et qui figurerait dans le bilan de la banque dès que les tirages sont effectués», explique Ikram Erryahi, directrice financière de la BMCI. Le ratio crédit/dépôt ressort à 115%. Sur le plan opérationnel, le produit net consolidé de la filiale de BNP Paribas affiche un fléchissement de 2,3% à 3,19MMDH, impacté par la forte baisse du résultat des opérations de marché de 27,8% à 228,3 MDH et la quasi-stagnation de la marge d'intérêt, évoluant de -0,3% à 2,55MMDH. La marge sur commissions, pour sa part, enregistre une hausse de 5,8% à 467,5MDH. Dans le détail, la baisse de la profitabilité du groupe émane principalement de la baisse des contributions de la banque de détail de 2,6% à 3,07MMDH, des sociétés de financement spécialisées de 11,9% à 86,6MDH et de la Banque Offshore de 11,2% à 59,7MDH. Par ailleurs, la baisse des frais de gestion de 2,1% à 1,55MMDH a permis de maintenir le coefficient d'exploitation à presque le même niveau qu'en 2014, à 48,6% contre 48,5% une année plus tôt. Le résultat brut d'exploitation ressort dans ce sillage en baisse de 2,5% à 1,64MMDH. Parallèlement, l'allègement du coût du risque de 14,4% à 840,9MDH, grâce notamment à la hausse des reprises passant de 143,3MDH à 488,1MDH, a permis de dégager un résultat net part du groupe en progression de 37,4% à 500,7MDH.