Chambre des Conseillers : Sekkouri présente un projet de loi sur le droit de grève    Lekjaa : L'Exécutif toujours engagé à réorienter les finances publiques vers une plus grande soutenabilité    PLF 2024 : Lekjaa annonce une réduction du déficit budgétaire à 4 % du PIB en 2024    Baitas : les résultats de l'opération de régularisation fiscale volontaire ont dépassé les prévisions    Visite d'une délégation du Sénat français saluant les réalisations sociales et économiques à Dakhla    USA: Participation du Maroc au plus grand salon mondial des nouvelles technologies    Incendies à Los Angeles: Au moins cinq morts, Hollywood menacé    Le régime algérien refuse de recevoir un influenceur algérien ayant incité à la violence contre des opposants algériens en France et le renvoie à Paris    La décision du Ghana de rompre ses relations avec le "Polisario" suscite un large intérêt dans la presse italienne    L'ambassade du Maroc à Paris rend hommage aux participantes à la 11ème édition du raid solidaire et féminin "Sahraouiya    FRMF: Les détails de la réunion du Comité directeur de ce jeudi    Atlas Cloud Services lance la première marketplace cloud souveraine au Maroc    Concours d'agrégation : Un nouveau projet de décret adopté    Des sénateurs français "impressionnés" par le développement des provinces du Sud du Royaume    Convention RAMSAR : Focus à Marrakech sur la préservation des zones humides    FLAM 2025 : Un festival du livre ouvert sur l'Afrique, pour connaisseurs et non-initiés    « Intra-Muros » : le chef-d'œuvre incontournable d'Alexis Michalik au Maroc les 22 et 23 janvier    « Ados sur TikTok, Parents qui Déblok » : Une comédie familiale irrésistible débarque au Maroc les 17 et 18 janvier 2025    Journées du Patrimoine de Casablanca: Casamémoire forme les guides bénévoles    Télévision : Faïçal Laraïchi dévoile les contours du nouveau paysage audiovisuel    Les Tendances Clés de l'IA en 2025 : L'Humain au Cœur des Evolutions et Opportunités    Une étape charnière dans la lutte pour l'indépendance et la liberté du Maroc    Mehdi Benatia nommé Directeur du football à l'Olympique Marseille    CCAF: Programme de la J5 de la phase de poules    Demi-finale FA Cup ''aller'': Arsenal et Liverpool battus    Grève des médecins : les blouses blanches rebattent le pavé face à l'inaction de la tutelle    Rougeole : 41 cas d'infection recensés dans certains établissements pénitentiaires    Philip Morris International : IQOS, une décennie de transformation    Ifrane : les autorités se mobilisent pour le déneigement des routes    Laâyoune-Sakia El Hamra : de l'écologie à l'école    Les trottinettes électriques, ce nouveau moyen de distribution de drogues    Températures prévues pour le vendredi 10 janvier 2025    Maroc-Syrie: Une délégation marocaine a visité Damas    Sahel : Ce commerce transsaharien si précieux et si menacé !    Liban: Joseph Aoun élu président de la République    Sondage : Rejet massif de l'immigration algérienne en France    Adieu L'artiste...    Festival Marocain de la Musique Andalouse : une édition « à la croisée des cultures »    Tranche de vie : Ces prénoms qui traversent nos vies    « Les Soudanais nous montrent le chemin »    La NARSA tient son 12e Conseil d'administration    Tourisme : le Maroc dépasse son record avec 17,4 millions de visiteurs en 2024    Parlement : séance conjointe le 15 janvier consacrée à un exposé sur les activités de la Cour des comptes au titre de 2023-2024    Voici la liste des 73 pays que les Marocains peuvent visiter sans visa    Inondations en Espagne: Le soutien du Maroc illustre "la profondeur des relations" entre les deux pays    Syrie: 37 morts dans des combats entre forces dominées par les Kurdes et pro-turques    Le Raja maintient Hafid Abdessadek comme entraîneur intérimaire    Turquie : Youssef En-Nesyri préfère Fenerbahçe au club de Ronaldo    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Elections : Une nouvelle architecture politique
Publié dans Les ECO le 10 - 10 - 2016

Les résultats des élections législatives esquissent une nouvelle configuration de l'échiquier politique. Si le PJD et le PAM peuvent savourer leur victoire, les autres formations politiques, ayant essuyé un revers cinglant, sont appelées à tirer des enseignements du verdict des urnes.
Le vote sanction contre le PJD n'a finalement pas eu lieu en dépit des différents appels lancés notamment par les syndicats et ses adversaires, et des mesures impopulaires prises par le gouvernement. Décrochant 31,64% des sièges de la Chambre basse, le parti de la lampe est même parvenu à améliorer son score en raflant la mise dans certains bastions électoraux d'autres partis politiques comme Fès et Agadir, confirmant ainsi sa force électorale. Il a aussi pu mettre, enfin, un pied dans le milieu rural, coupant l'herbe sous le pied d'autres formations politiques. Les résultats du 7 octobre confirment la bipolarité politique entre le PJD et le Parti authenticité et modernité soulignée par les médias au cours des derniers mois. La représentation du PAM et du PJD au sein de la Chambre des députés atteint 57,46%, dont 25,82% pour le parti du tracteur, qui est passé du quatrième rang aux élections législatives anticipées de 2011 au deuxième, devançant de loin le parti de l'Istiqlal. Il s'agit d'un exploit pour le parti du tracteur qui n'a décroché, en 2011, que 47 sièges. Les dirigeants du PAM jubilent, bien qu'ils aient misé sur la première place du podium pour diriger le gouvernement.
Revers cinglant
La nouvelle configuration de la scène politique nationale devrait interpeller les autres partis politiques, de l'avis des observateurs. Plusieurs formations politiques ont essuyé un revers cinglant. Le parti de l'Istiqlal, dont le secrétaire général était très optimiste lors de la campagne électorale, figure parmi les grands perdants. Le parti de la balance a, en effet, perdu 14 sièges en comparaison avec 2011. Le Rassemblement national des indépendants n'était pas plus chanceux en perdant 15 sièges. Le score du mouvement populaire a également baissé de 5 sièges. Certains harakis expliquent cette situation par le seuil électoral qui n'était pas favorable au parti. Quant à l'Union constitutionnelle, qui se range du côté de l'opposition depuis plus de 20 ans, elle a dégringolé de quatre sièges. Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme n'a pas réussi à suivre les pas de son principal allié, le PJD. Le PPS a essuyé un échec cuisant en obtenant uniquement 12 sièges au lieu de 18 en 2011. Cela aura un grand impact sur son action au Parlement car il ne pourra pas constituer un groupe parlementaire. Le mariage de la carpe et du lapin entre le PJD et le PPS aurait porté une estocade fatale aux progressistes qui ont perdu plusieurs voix.
Descente aux enfers
Le parti de l'Union socialiste des forces populaires a poursuivi sa descente aux enfers en perdant 19 sièges. Cette défaite est expliquée par les guerres intestines au sein du parti de la rose et le départ de plusieurs ténors du parti qui s'est vu battre dans certains de ses fiefs historiques comme Agadir. De manière générale, la gauche marocaine, qui demeure toujours laminée, n'arrive pas à séduire les électeurs. Même la Fédération de la gauche démocratique, qui a été très médiatisée au cours des dernières semaines et a été très soutenue sur les réseaux sociaux, n'a pas pu créer la surprise, bien qu'elle ait couvert 98% des circonscriptions électorales. La faiblesse des scores va-t-elle inciter les partis politiques de la gauche à revoir leur stratégie et leur discours et à repenser leur union pour conquérir les électeurs? En tout cas, le jeu en vaut la chandelle.
Les petits partis éjectés
Par ailleurs, les «petits partis» ne sont pas parvenus à percer en dépit de l'abaissement du seuil électoral de 6 à 3%. La plupart d'entre eux ont été éjectés de la course. Le nombre des partis ayant accédé au Parlement a baissé de 18 à 12, alors que s'attendait à l'émiettement de la représentation politique au sein de l'institution législative. Deux partis politiques n'ont réussi à décrocher qu'un seul siège chacun. Sept partis politiques vont pouvoir constituer un groupe parlementaire contre huit durant la législature précédente.
Un taux de participation décevant
Tous les partis politiques sont appelés à méditer sur les résultats, d'autant plus qu'ils ne sont pas parvenus à mobiliser les électeurs. Plusieurs dirigeants politiques ont affiché leur déception vis-à-vis du taux de 43%. Ainsi, 57% des électeurs inscrits ont boudé les élections alors qu'on s'attendait à une mobilisation massive des votants. Les formations politiques sont appelées, par les observateurs, à déployer davantage d'efforts pour changer l'image écornée de la politique et de l'opération électorale chez les citoyens, notamment les jeunes.
Tags: Législatives 2016 architecture politique PJD PAM Maroc


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.