C'est un Samir Benmakhlouf patriotique qui vient de présenter la vision de Microsoft Maroc pour les années à venir. Lors de la première sortie médiatique du nouveau DG de la filiale marocaine du géant mondial de l'informatique, les mutations qu'est en phase de connaître le secteur des nouvelles technologies ont clairement été mises au devant de la scène. La contribution de Microsoft Maroc à développer davantage ce secteur a été d'ailleurs placée comme axe prioritaire. «Les technologies de l'information sont aujourd'hui pour notre pays un élément essentiel de compétitivité», insiste Benmakhlouf. C'est dans ce sens que le nouveau patron de l'antenne marocaine insiste sur l'engagement de la société dans l'élan que veut donner l'Etat à ce secteur. À ce titre, le premier chantier sur lequel se positionne Microsoft est celui de la réduction de la fracture numérique auprès des particuliers. Jugeant que ce pilier entre pleinement dans le cadre du développement socio-économique du Maroc, Microsoft se positionne comme un partenaire privilégié du ministère de l'Education nationale dans ses programmes, à l'exemple d'Injaz. «Il y a des initiatives où l'Etat est fortement impliqué. Cependant, au delà de la disponibilité du hardware, il faudrait aujourd'hui s'intéresser au contenu», note Benmakhlouf. En d'autres termes, rendre l'outil informatique disponible à un maximum de gens, c'est bien, mais encore faut-il que ces utilisateurs soient initiés au contenu auquel permet d'accéder le matériel. e-gov, le gros défi «Malheureusement, d'après notre expérience nous nous rendons compte que la vision court-termiste domine, ce qui ne permet pas d'atteindre cet objectif de sensibilisation», déplore le DG de Microsoft. C'est dans ce sens d'ailleurs que Microsoft Maroc a lancé un programme de formation pour 50 à 100 formateurs, qui à leur tour auront pour charge d'initier un certain nombre d'enseignants. Ceci étant, l'engagement de Microsoft Maroc dans les programmes de l'Etat est plus ressenti au niveau du programme e-gouvernement. «Nous ressentons beaucoup d'amélioration dans ce sens, mais il reste encore un long chemin à parcourir. Ce n'est pas un problème de technologie, mais surtout un défi de développer davantage les services couverts», ajoute Benmakhlouf. À ce titre, les principaux enseignements que tente de faire passer Microsoft Maroc dans le cadre de son partenariat avec le secteur public est que l'amélioration du ranking du Maroc dans le développement du e-gov n'est pas seulement une mission restreinte aux départements informatiques des administrations, mais elle doit être pilotée au plus haut niveau des décideurs politiques.