Santé, travail, transports... Rien ne semble arrêter l'«uberisation» de l'économie. Pour répondre aux inquiétudes qui planent autour de ces nouveaux services d'intermédiation, la Chambre française de commerce et d'industrie au Maroc (CFCIM) a organisé, vendredi dernier, une matinée d'information en présence de certains de ces nouveaux acteurs dont Uber Maroc, Insitu (service de travail partagé) et Médical Intelligence Service (service de médecine à distance). Le scepticisme est dominant concernant ces nouveaux modèles économiques, y compris auprès des autorités marocaines. «Il existe aujourd'hui un vide juridique au Maroc concernant la réglementation de notre activité, mais cela ne veut pas dire pour autant que nous sommes dans l'illégalité», défend Meryem Belqziz, directrice générale d'Uber Maroc. Dès le lancement de l'application à Casablanca, un bras de fer avait opposé les autorités marocaines à la filiale du leader de l'intermédiation en transport. Aujourd'hui, la situation semble s'être apaisée et les contacts sont de plus en plus récurrents entre Uber et le ministère de l'Intérieur, «notamment sur les questions portant sur la sécurité», précise Belqziz. Le nerf de la guerre semble être celui du big data et des mégadonnées. Uber récolte d'importantes informations à travers sa plateforme. Informations bancaires, suivi GPS, comportement des chauffeurs, trafic routier... «Ces informations ne sont jamais commercialisées ou vendues», rassure Belqziz qui affirme que seules les autorités compétentes peuvent y avoir accès si elles le demande. C'est d'ailleurs sur ce plan que la réglementation du secteur, actuellement en cours de discussion, gagnerait à être plus souple. «Nous le disons clairement aux autorités marocaines: notre plateforme nous permet de fournir des données cruciales qui concernent surtout les questions sécuritaires», souligne la DG d'Uber Maroc. Or, pour pouvoir disposer de données représentatives, il faudra d'abord disposer d'une taille suffisamment critique et d'un nombre d'utilisateurs élevés. À ce jour, Uber Maroc compte seulement 5.000 utilisateurs réguliers du service. Tags: Transport Uber big data CFCIM; Maroc