Le Maroc est un acteur essentiel pour le codéveloppement, compte tenu de l'estime et de la crédibilité dont il jouit, ont conclu, vendredi à Casablanca, les panélistes conviés à la conférence «La Vision du Roi Mohammed VI pour le codéveloppement». Ces derniers estiment également que la demande de retour au sein de l'Union africaine est tout à fait naturelle. La décision du Maroc de retourner dans l'Union africaine (UA) ne relève pas de l'improvisation, mais c'est l'aboutissement d'une politique africaine bien pensée. C'est l'une des principales idées retenue le vendredi 22 juillet à Casablanca, lors de la conférence, «La Vision du Roi Mohammed VI pour le codéveloppement». Organisée par le Groupe Le Matin à l'occasion de la Fête du Trône, cet événement a réuni d'importantes personnalités lors de ces 3 panels. Les échanges ont essentiellement tourné sur la politique africaine du royaume, où le Maroc demande à (re)intégrer l'UA. Malgré son absence, pendant 32 ans, de l'instance panafricaine, le royaume a su maintenir sa présence auprès de ses pays amis et frères du continent. Codéveloppement Cette présence s'est matérialisée par le développement d'une politique d'assistance et de partage d'expérience dans divers domaines, notamment la formation des cadres, l'enseignement religieux, ou encore la coopération technique. Intervenant lors du premier panel, l'ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, et actuel président de l'Institut panafricain de stratégies (IPS), a ainsi déclaré : «Au grand bonheur de tous les panafricanistes dignes de ce nom, le Maroc retrouve son Afrique et l'Afrique retrouve son Maroc, après une tentative infructueuse de certains de briser la lune de miel millénaire qui lie le Maroc à sa profondeur africaine, à ses ancêtres du Sud, à ses parents et amis du Sud, à sa part légitime d'Afrique au Sud du Sahara et d'Afrique dans le Sahara». Vocation africaine Selon la synthèse des différents panels présentée lors de la clôture de cette conférence, il a été relevé que le retour du Maroc au sein de l'Union africaine, est un signe de «panafricanisme du royaume, et met en relief la pertinence de sa puissance et sa vocation africaine qu'il assume pleinement». Sur le plan social, et sur le modèle de l'Initiative nationale de développement humain (INDH), les visites royales dans les pays africains visent à libérer les actions locales et à valoriser les projets socio-économiques, note la synthèse, ajoutant que le Maroc exporte son savoir-faire en matière de développement humain et accueille sur son sol, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, 8.000 étudiants subsahariens. «La nécessité d'une croissance partagée, conforme à la vision africaine de SM le Roi Mohammed VI, découle de notre conviction qu'elle ne peut être effective que si elle est collective, d'autant plus que notre continent dispose des ressources nécessaires pour réaliser son essor économique, répondre aux besoins de ses populations et réaliser leurs aspirations», a estimé Youssef Amrani, chargé de mission au cabinet royal.