Plus de 12.000 sur 30.000 ha de pâturages ont été aménagés par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime dans le cadre du programme national pour le développement des parcours et la régulation des flux des transhumants. Sur 30.000 hectares prévus pour l'aménagement de pâturages dans le cadre du programme national pour le développement des parcours et la régulation des flux des transhumants, 12.000 sont actuellement aménagés par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime. L'information a été révélée lors du lancement officiel du Salon national pour le développement des parcours (labellisé COP22), tenu du 21 au 24 juillet, à Tiznit. Dans le détail, la 1re tranche du projet, qui a mobilisé 420 MDH au niveau de la région Souss-Massa, a permis, à l'issue de la publication de la loi n°113-13 relative à la transhumance pastorale, la plantation d'arbustes fourragers à travers la culture de 3.400 ha sur 20.000. Le programme a permis également l'aménagement de 20 points d'eau et l'acquisition de 10 camions citernes pour l'abreuvement du cheptel alors que 100 km de parcours routiers ont été réalisés sur les 280 projetés. «Les écosystèmes pastoraux offrent l'aliment à plus d'1,5 million de têtes de bétail au niveau de la région, à travers la production de 160 millions d'unités fourragères, soit 500 MDH qui peuvent doubler avec l'amélioration des conditions climatiques», explique Hro Abrou, directeur de la Direction régionale de l'agriculture (DRA) de Souss-Massa et de l'ORMVA. Au total, le programme national, financé par un don qatari, concerne six régions pastorales, notamment l'Oriental, Draâ-Tafilalt, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia Al Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Souss-Massa. Au niveau de ces régions, les terrains de parcours s'étendent sur une superficie de 49 millions d'hectares; ce qui représente 92% de la superficie totale des parcours au niveau national laquelle est de 53 millions d'hectares. Pour rappel, c'est grâce à une étude réalisée, il y a quelques années, par la tutelle (www.leseco.ma), que des solutions ont été apportées à cette problématique. Selon l'étude en question, la transhumance dans les zones de l'arganier entraîne des pertes de l'ordre de 600 MDH par an en termes de pâturage, en cas de mauvaise saison. Cette exploitation irrationnelle provoque des dégâts aussi bien matériels qu'écologiques, d'où la nécessité d'encadrer cette activité en déficit de structuration.