Contre toute attente, le Portugal remporte le premier titre majeur de son histoire. Ce n'est que justice, au vu de la carrière individuelle exceptionnelle de sa vedette Cristiano Ronaldo. Ce qui est bizarre, c'est que des équipes portugaises nettement plus fortes dans le passé n'ont jamais eu ce privilège. Je pense à la génération d'Eusebio, Ballon d'or 1965, 3e de la Coupe du monde 1966 en Angleterre, qui n'a jamais performé en Coupe d'Europe. Vint ensuite la génération Chalana, évincée en demi-finale de l'Euro 1984 par la France de Platini, qu'on a eu le privilège de battre deux ans plus tard à Guadalajara, au Mexique. Mais la génération la plus douée de l'histoire du Portugal reste sans aucun doute celle des années 2000, dont a fait partie Cristiano Ronaldo par la suite, avec les Luis Figo, Deco, Victor Baía, Fernando Couto, Rui Costa, Pedro Pauleta, Nuno Gomes et j'en passe, drivée en 2000 par une vieille connaissance du football marocain, l'entraîneur Coelho, qui s'est arrêtée en demi-finale face, une fois encore, à la France, mais cette fois-ci de Zidane et Henry. Avec l'organisation de l'Euro at home, on croyait l'heure du Portugal venue, surtout après le recrutement de l'entraîneur champion du monde 2002 Scolari, mais une défaite en finale contre toute attente face aux surprenants Grecs prive encore une fois Luis Figo du sacre. Deux ans plus tard, le Portugal avec un CR7 nettement plus performant s'arrête à Munich face -décidément!- à la France sur penalty de Zizou. Avec un CR7 déjà deux fois Ballon d'or en 2012, on croyait le Portugal enfin parvenu à maturité pour remporter un titre majeur, mais rien n'y fait: l'Espagne de Casillas et Xavi est passée par là! Cette année, avec l'entrée en matière très poussive des Lusitaniens et un CR7 amoindri par la blessure, on ne donnait pas cher des chances portugaises, mais CR7, bien qu'il ne soit pas au sommet de son art, a su sortir quelques coups décisifs, surtout contre la Hongrie, pour passer au second tour et en demi-finale face aux Gallois. Le titre de dimanche consacre toute une histoire, et c'est là qu'il trouve sa légitimité! Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.