Les villes africaines figurent à la fois parmi les plus chères et les moins chères au monde. Tel est le constat qui se dégage à la lecture du classement 2016 du cabinet de conseil Mercer, sur le coût de la vie pour les salariés expatriés. L'Afrique, une destination très coûteuse pour les salariés expatriés? Oui et non. Selon le rapport 2016 de Mercer sur le coût de la vie dans les plus grandes cités du monde, trois villes africaines figurent parmi les 10 plus chères au monde. Il s'agit de la capitale angolaise, Luanda (2e mondial), de Kinshasa (6e), et de N'Djamena (9e). Ce trio occupe aussi le podium africain, devant Lagos (13e), Victoria, et Abuja. Réputées pour la cherté du coût de la vie, les capitales d'Afrique centrale n'ont pas failli à leur réputation. Ainsi, Brazzaville est la 7e ville africaine la plus chère, juste devant sa voisine Libreville. Pour sa part, Conakry est la capitale ouest-africaine la plus chère, alors que Djibouti ferme le top 10 des villes du continent les plus coûteuses pour les salariés expatriés. Abordables À l'opposé, le classement de Mercer, qui se base sur le «coût de la vie et le prix du logement locatif», considère Windhoek (Namibie) comme la ville la moins chère au monde. Les métropoles sud-africaines surprennent également par leur coût de la vie assez bas, notamment au Cap et à Johannesburg. Tunis figure également dans le top 10 des villes les moins chères au monde. Globalement, la plupart des villes africaines les plus coûteuses sont celles qui accusent encore un retard important de développement en infrastructures et en qualité de vie. Les plus développées d'entre elles, à l'instar des villes d'Afrique australe, sont plus abordables. Casablanca et Rabat Quant aux deux villes marocaines figurant sur ce classement, à savoir Casablanca et Rabat, elles se placent respectivement aux 130e et 168e rangs au niveau mondial. Sur le plan africain, ces deux cités sont plus coûteuses que 14 villes, alors que 25 autres sont plus chères qu'elles. Enfin, il est à noter que les plus grandes capitales d'Afrique de l'Ouest, où se concentrent la majorité des entreprises marocaines, apparaissent comme relativement chères. C'est le cas d'Abidjan (56e), de Dakar (79e) et de Bamako, légèrement moins chère avec une 115e place mondiale sur un classement qui comprend 209 villes. Ce classement annuel, qui en est à sa 22e édition, mesure le coût comparatif de plus de 200 éléments dans chaque lieu, y compris le logement, les transports, l'alimentation, l'habillement, les articles ménagers et les divertissements.