Anas Sefrioui compte bien jouer la carte africaine. Aujourd'hui, en effet, les deux cimenteries de l'homme d'affaires sont sur les rails et les perspectives du groupe cimentier partent déjà à la conquête du sud du continent. Saisissant l'occasion de la visite organisée mardi aux deux unités de Ciments de l'Atlas (Ben Ahmed et Béni Mellal), en présence du ministre de l'Industrie, Ahmed Réda Chami, Anas Sefrioui a fait part des ambitions africaines de son entreprise. Un contrat a déjà été signé avec la Côte d'Ivoire. Pour commencer, un broyeur sera installé dans ce pays avec un premier investissement de 30 millions d'euros. Le projet est de construire une première cimenterie (CIMAF équivalent à Ciments Afrique) à l'étranger. Par ailleurs, les tractations se poursuivent avec d'autres pays d'Afrique pour implanter d'autres cimenteries. Florissant business Au niveau local, le management de Ciments de l'Atlas se félicite de la qualité de ses unités. «Nos usines sont conçues selon les standards internationaux les plus élevés en termes de technologie, de respect de l'environnement et d'efficacité énergétique», déclarait Anas Sefrioui mardi. Annoncé en 2008, cet investissement a nécessité une enveloppe financière de 5 milliards de DH (2,5 milliards DH pour chaque unité). La capacité de production annuelle des deux cimenteries est de l'ordre de 1,6 million de tonnes. La cimenterie de Ben Ahmed aura été la première à entrer en activité dès avril 2010. La pleine capacité de production est actuellement atteinte, qu'il s'agisse du four, des installations de broyage et d'ensachage ou du process des expéditions, est-il déclaré par le management. Pour ce qui est de la deuxième usine de Ciments de l'Atlas, cette unité implantée à Béni Mellal a débuté sa production le premier janvier 2011, avec un centre d'ensachage. Les activités de broyage du ciment ont démarré, quant à elles, en juillet dernier, alors que le démarrage de la production du clinker est programmé pour la fin de cette même année. Ces projets ont permis la création de 100 emplois permanents directs et 150 emplois indirects (pour chaque site). Pour CIMAT, le surplus de production, estimé à quelque 800.000 tonnes de ciment est destiné à l'export. La production nationale en ciment est de l'ordre de 18 millions de tonnes. «Nous encourageons la concurrence dans ce domaine pour faire baisser encore plus les prix», a déclaré pour sa part le ministre de l'Industrie.