«Les accidents scolaires sont de plus en plus fréquents et constituent un lourd fardeau pour le budget du ministère de tutelle». Le constat revient au département d'Akhchichine, qui explique cette augmentation de la sinistralité au sein des établissements scolaires par «l'accroissement des effectifs scolarisés». Aussi, pour faire face à cette situation, le ministère de l'Education nationale vient d'émettre une nouvelle circulaire. Celle-ci incite à plus de vigilance au sein des établissements scolaires publics. Une série de mesures entreront en vigueur pour renforcer les indicateurs de la santé et de la sécurité scolaire prévus par le projet E1.P13 relatif à l'obligation de scolarité jusqu'à 15 ans, qui est au passage l'une des missions les plus délicates du plan d'urgence. Pour renverser la tendance au sein de ce contexte qui devient sérieusement préoccupant, deux actions seront menées d'une manière urgente : «Le renforcement des mesures préventives pour éviter les accidents scolaires, mais surtout l'élargissement de la liste des bénéficiaires de l'assurance scolaire, conformément à la convention déjà signée avec CNIA Saada», prescrit la nouvelle note, qui oblige les services centraux à mettre en œuvre les nouvelles dispositions. Un délai a été fixé jusqu'au 15 janvier 2012 pour établir un bilan final du nombre des élèves qui ont souscrit à l'assurance scolaire. Le devoir d'information Un devoir d'information périodique a été aussi instauré. La nouvelle circulaire impose aux académies de faire parvenir au ministère des statistiques à la fin de chaque trimestre. Les tarifs qui ont été fixés par la nouvelle circulaire sont les mêmes que ceux adoptés dans le cadre de la convention «Addamane Al Madrassi», c'est-à-dire entre 8 et 12 DH selon le lieu de scolarisation urbain ou rural. Les risques couverts englobent aussi les risques liés aux intoxications. Les nouvelles consignes n'indiquent pas la nature des mesures préventives qui entreront en vigueur. Les établissements scolaires, surtout dans le rural, ne sont pas dotés du matériel médical nécessaire aux soins de première urgence. Durant cette rentrée, les responsables ont déjà mis en place un plan d'équipement des établissements par des kits médicaux et «la mise en place d'un dispositif de protection contre les risques naturels et technologiques». Le nouveau dispositif rendra également obligatoire la mise en place de cellules de suivi de la situation sanitaire au niveau de chaque délégation. Le bilan par région vise à cibler les actions du département de tutelle, qui a encore plus de 3 mois à attendre avant l'arrêt d'un bilan définitif de sa stratégie de couverture des risques scolaires.