Demain, à Paris, commence l'Euro, le 3e événement le plus important de la planète après les Jeux olympiques et la Coupe du Monde de football. Le tournoi commence donc sous une menace terroriste sans précédent, dans un pays, la France, frappé deux fois en 2015 par Daesh pour un bilan global de 147 morts et plus de 430 blessés. Mohamed Abrini l'un des hommes impliqués dans les attentats de Paris et Bruxelles, avait affirmé l'intention initiale de la nébuleuse djihadiste franco-belge de passer à l'action durant l'Euro. Ajouté à cela le dernier sonore diffusé par Daesh et appelant à des attentats en Occident pendant le ramadan, ce qui ne fait qu'accroître la psychose dans l'Hexagone. Les Américains, suivis par les Britanniques, n'ont pas arrangé les choses en exhortant leurs ressortissants respectifs à éviter les fan-zones et les sites non officiels qui retransmettent le tournoi en France, car selon eux, ils représentent des sites à risques. «Nous faisons tout pour éviter une attaque terroriste, et nous nous préparons également à y répondre», assure le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve qui mobilise 77.000 policiers, gendarmes et sauveteurs pour l'événement. Du jamais vu dans l'histoire des organisations de cette nature ! Maintenir la Coupe d'Europe des Nations dans ces conditions et ce climat de psychose, était pour la France une question de souveraineté, de fierté et surtout d'affirmation culturelle. Mais cela pose quand même la question de l'avenir des compétitions majeures dans ce climat de plus en plus tendu de tension internationale, car le plaisir de voyager supporter son pays est complètement annihilé par la peur au ventre. Tout ceci donne aujourd'hui enfin un sens à la décision du Maroc, il y a 18 mois, d'annuler l'organisation de la CAN, notre pays n'avait certainement pas les moyens humains pour faire face à tous les dangers, et somme toute, la sécurité prend largement le dessus sur le plaisir ! Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.