Au-delà de sa ligne à couper le souffle, de sa propulsion hybride évoluée ou de sa structure combinant l'aluminium et la fibre de carbone, le coupé NSX brille aussi sur le plan aérodynamique avec son système breveté «Total Airflow» qui en fait une sorte de sportive «ventouse»! Explication... Cela fait un moment que les firmes japonaises sont passées maître dans l'aérodynamique, science ou étude des forces exercées par l'air sur un véhicule en mouvement. En effet, et bien avant les constructeurs automobile allemands, leurs homologues nippons avaient ouvert la voie en la matière, profitant des grandes avancées réalisées par l'une des fiertés de l'industrie locale: le Shinkansen, premier train à grande vitesse au monde. Aujourd'hui, avec son fleuron sportif, c'est une nouvelle leçon de technologie que donne Honda dans ce domaine. Affûté dans les moindres détails, le coupé NSX fait figure de Honda la plus sophistiquée de tous les temps. Entre autres technologies d'avant-garde, citons notamment le châssis en aluminium associé à un plancher en fibre de carbone et à un acier ultra-résistant, ou encore l'architecture mécanique constituée par un V6 3,5 l bi-turbo, placé en position central-arrière, relié à une boîte à 9 vitesses et appuyé par trois moteurs électriques: deux au niveau des roues avant et un troisième logé à l'arrière (entre la boîte de vitesses et le bloc thermique). Un ensemble hybride qui offre à la Honda NSX une puissance cumulée de 580 ch pour un couple de 645 Nm. Total Airflow, un concept intégré Surtout, le coupé NSX profite d'un schéma aérodynamique unique au monde : le Total Airflow Management. Derrière ce nom breveté et les grandes grilles qui agrémentent la face avant du véhicule se cache tout un dispositif de pointe. En effet, ces grilles d'aération sont bien plus que des éléments de design, puisqu'elles laissent l'air pénétrer dans les entrailles inférieures de l'auto pour non seulement réduire la résistance aérodynamique, mais aussi assurer le refroidissement des différents composants mécaniques, à savoir le groupe motopropulseur, les blocs électriques et les modules thermiques. Concrètement, l'air aspiré à l'avant du véhicule circule de façon étudiée, avant d'être évacué par différents orifices stratégiquement positionnés : les prises d'air du capot, les écopes latérales avant, les ouïes des ailes arrière, ainsi que les roues. Résultat: la traînée, la portance et autres contraintes aérodynamiques sont réduites au maximum, tandis que l'adhérence, la stabilité et l'équilibre du véhicule sont améliorés. L'air, facteur écolo' de performance De fait, l'air avalé et «recraché» par la Honda NSX préserve son rendement et ses performances, notamment en cas d'utilisation soutenue ou à haut régime. En effet, en circulant dans les canaux, l'air qui s'écoule sur des organes capitaux limite ainsi leur tendance à surchauffer. Sont concernées, les pièces des différents moteurs, mais aussi celles des suspensions et des freins. Voilà comment ce coupé présente autant de polyvalence, puisqu'il peut servir aussi bien à un usage quotidien qu'à un bolide de compétition à même de supporter des courses d'endurance. D'ailleurs, il faut savoir que le coupé NSX dispose d'un sélecteur offrant quatre modes de conduite dynamiques: Quiet («silence»), Sport, Sport+ et Track (circuit). Enfin et avis aux amateurs de vitesse, ce dispositif aérodynamique très pointu contribue aussi aux performances routières de ce bolide. En d'autres termes, le coupé NSX n'aurait pu franchir la barre des 300 km/h (307, précisément) s'il ne disposait pas du Total Airflow Management. Rien d'étonnant lorsqu'on sait qu'une bonne partie du contenu technologique de ce modèle découle de la longue expérience de Honda en Formule 1, une discipline où l'aérodynamique contribue grandement aux performances d'une monoplace.