L'écosystème de la région Drâa-Tafilalet est fragile. Face à l'érosion des sols, l'aridité et le stress hydrique, la région planche sur des solutions d'atténuation. Coincée entre le désert au sud et à l'est, la région est dominée par de vastes territoires arides. «Des milliers d'hectares sont menacés d'ensablement dans les zones de Zagora et d'Errachidia. Les oasis du Tafilalet sont fortement touchés par l'érosion éolienne qui décape les surfaces superficielles des sols», constate le département de l'Environnement dans son rapport 2015. Le ministère recommande «des mesures de protection permettant de réduire la vitesse du vent». Risques multiples La salinisation des sols est un deuxième facteur de danger dans la région, surtout dans les périmètres irrigués. Parmi les zones touchées se trouvent Ouarzazate et Tafilalet. L'exploitation des ressources minières peut être aussi source de nuisance pour l'environnement de la région, exerçant une pression sur la biodiversité. «Certaines usines de traitement rejettent des effluents contenant des résidus de substances toxiques (Pb, Cu, cyanure,) qui peuvent constituer des risques pour les ressources en eau de la région. Ces rejets miniers sont généralement canalisés dans des bassins de décantation», constate le même rapport. L'urbanisation non contrôlée est également problématique dans la région. Les villes oasiennes de première importance (Ouarzazate, Errachidia), des villes de second ordre (Tinghir, Zagora) ou de petites villes oasiennes émergentes (Erfoud, Raissani, Rich, Tinjdad) connaissent une urbanisation galopante, pouvant se faire au détriment des territoires naturels. À cela s'ajoutent les problématiques posées par les activités agricoles et touristiques (situation dans les dunes de Merzouga). Dans le secteur de l'urbanisme, la région élabore un programme de développement territorial durable résilient au changement climatique avec un budget de 2MDH. Le secteur des eaux et forêts lutte contre la désertification et mobilise pour les prochaines années une enveloppe de 34 MDH pour l'aménagement et le développement forestier à travers le reboisement/régénération de 4.891 ha dans la région. À cela s'ajoutent des travaux d'ouverture et de réhabilitation de 29 km de chemins forestiers avec un coût global de 3 MDH et l'amélioration de la biodiversité avec un coût de 2 MDH, la correction de 26.211 m3 de ravins avec un montant d'environ 8 MDH et la lutte contre l'ensablement sur 85 ha avec un coût de 2,92 MDH.