Les sociétés Kosmos Energy et Petrosen ont encore découvert du gaz naturel dans le bloc de Kayar offshore profond dont les premières estimations sur les réserves sont estimées à 140 milliards de m3. La société américaine Kosmos Energy, en partenariat avec Timis Corporation et Petrosen, poursuivent leur dynamique de découverte de gaz naturel. Après celle de Guembeul1, la deuxième découverte sur le périmètre de son permis de Kayar (région de Thiès) avec le puits dénommé Téranga-1. Ce puits d'exploration a atteint une profondeur totale de 4.485 m, avec une épaisseur d'eau de 1.800 m. Les premières estimations sur les réserves de cette découverte, d'après les techniciens du ministère de l'Energie et du développement des énergies renouvelables, peuvent aller jusqu'à 140 milliards de m3. La société américaine a fait savoir que «le puits est situé à environ 65 kilomètres au nord-ouest de Dakar et à près de 100 km au sud de la précédente découverte de Guembeul. La zone productrice mesure 31 m d'épaisseur nette et est constituée de sable d'âge cénomanien de très bonne qualité». Des travaux d'évaluation À l'œuvre pour une exploitation transparente des gisements de pétrole et de gaz dernièrement découverts au Sénégal, le ministère de l'Energie et du développement des énergies renouvelables assure que «les travaux d'évaluation sont en cours et seront poursuivis en étroite collaboration avec les partenaires, pour les découvertes de pétrole au large de Sangomar et de gaz naturel de Cayar». Transparence Toujours est-il que le président de la République s'est voulu ferme sur la question en indiquant que toutes les dispositions seront prises pour que ces ressources soient exploitées dans la plus grande transparence et dans l'intérêt bien compris des générations actuelles et futures car, dit-il, ces découvertes de pétrole et de gaz vont permettre l'accélération du processus de développement du Sénégal. Booster le secteur de l'électricité En considération de la politique de promotion pétrolière mise en place ainsi que du niveau d'impact de cette politique dans l'économie sénégalaise, les autorités étatiques restent convaincues que l'exploitation du gisement de gaz et de pétrole au Sénégal devrait profiter en priorité au secteur de l'énergie. La Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN) croit dur comme fer que le secteur de l'électricité devrait être le principal bénéficiaire des produits gaziers qui seront tirés de l'exploitation des gisements. Pour le directeur général de Petrosen, Mamadou Faye, «c'est le marché de gaz qui est visé en premier lieu. Nous pensons que le principal marché de ce gaz doit être l'électricité au Sénégal». Sénégal comme hub de la pétrochimie En plus de faire profiter ces gisements au secteur de l'électricité, le gouvernement sénégalais compte aller vers la pétrochimie, à travers l'exportation du produit liquéfié. Bras technique du ministère de l'Energie, la PETROSEN veut tirer beaucoup de sous-produits du gaz. «Ces produits peuvent être transformés localement pour faire de la pétrochimie avec des dérivés tels que la peinture, les matières plastiques», précise-t-il. Non sans relever que «le Sénégal peut être un pôle en Afrique de l'Ouest dans ce domaine. Ce qui va nous permettre de déployer une industrie». Bouffée d'oxygène» «Le gaz ouvre de nouvelles perspectives pour le pays. Les perspectives du gaz devraient régler les problèmes d'énergie au Sénégal. Aujourd'hui, il y a des découvertes de gisements de pétrole et de gaz, ce qui constituera une nouvelle bouffée d'oxygène pour le pays après l'étape d'exploitation et de production», a déclaré le président Macky Sall.