Le secteur exporte annuellement l'équivalent de 7 milliards d'euros vers plus de 150 pays à travers le monde. Un chiffre qui augmente de 7% en moyenne chaque année. De l'Europe à l'Asie, en passant par l'Amérique du Sud et l'Afrique, on compte au moins 150 pays, industrialisés ou émergents, demandeurs de lait, de fromage ou encore de beurre hollandais. Des exportations qui, en plus de rapporter au pays 7 milliards d'euros par an, ont fait du made in Holland une marque de premier plan en matière de produits laitiers. Son succès, le secteur laitier néerlandais le doit, comme nous l'avons déjà évoqué, à un climat et à un sol favorables au pâturage, à une situation géographique stratégique sur laquelle le pays capitalise assortie d'une infrastructure logistique performante pour les exportations. Outre ces atouts, le secteur, comme la filière agroalimentaire, peut s'appuyer sur un niveau avancé de connaissances scientifiques et technologiques en matière alimentaire et nutritionnelle. D'où les performances, tant en matière de production de vaches laitières que de lait. En effet, la Hollande compte plus de 18.000 fermes laitières abritant plus de 1,6 million de vaches qui produisent 13 milliards de litres de lait par an. Au total, le pays produit 12,7 milliards de kg de lait par an depuis 2013, à raison de 8.000 kg de lait produit par vache annuellement et au moins 50% transformés en fromage. Ce qui représente 12 milliards d'euros de contribution à l'économie batave, dont 7 milliards d'euros à l'export. Par ailleurs, il est à noter que les exportations en produits laitiers enregistrent une croissance moyenne annuelle de 7%. Ainsi, la valeur de produits laitiers hollandais exportés est passée de 3,8 milliards (2005) à 7 milliards d'euros (2014). Une activité qui offre en outre 60.000 emplois au niveau national, soit le sixième des emplois créés par toute l'industrie agro-alimentaire, bien plus que le nombre d'emplois créés par le secteur pharmaceutique, par celui de l'électroménager ou encore par l'industrie automobile néerlandaise. Ce succès, reconnu sur le plan international, les Pays-Bas ont décidé de le mettre au service de la coopération étrangère. C'est dans ce sens qu'intervient la signature en 2015 de deux accords-cadres entre le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) et les Pays-Bas pour le développement de la filière laitière au Maroc. Ces deux conventions signées dans le cadre de la journée consacrée aux Pays-Bas, organisée en marge de la 10e édition du SIAM, visent respectivement à régir et à renforcer la coopération entre le Maroc et les Pays-Bas dans le domaine du développement de l'élevage bovin laitier, et à mobiliser l'assistance technique hollandaise au profit des petites coopératives laitières de la région de Doukkala clientes du GCAM. Deux accords qui ouvrent également aux deux parties signataires la possibilité d'activer progressivement d'autres vecteurs de coopération dans l'avenir. D'ailleurs, même cette année, en marge de la 11e édition du SIAM, une convention d'assistance technique de 200.000 euros (2 MDH) a été signée, le 28 avril 2016, entre les deux parties. Elle s'inscrit en application de l'accord de partenariat signé en 2015 , portant sur la formation et la mise à niveau des fermiers dans le secteur laitier. *23 entreprises laitières disposant de 62 usines de transformation. *700 kg de lait produits par habitant annuellement, alors que la moyenne mondiale est de 105l/habitant. *1 milliard d'euros investis dans de nouvelles installations de production entre 2013 et 2015 Un secteur robuste En plus du rôle capital qu'il joue dans l'économie du pays, le secteur néerlandais des produits laitiers a connu une croissance constante, et ce, malgré la crise économique mondiale. En effet, la production laitière hollandaise est passée de 3,5 milliards d'euros à 4 milliards en 2010 puis à 5 milliards en 2014. En termes d'industrie laitière, le pays est passé de 3,8 milliards d'euros en 2005 à 5,7 milliards en 2010 puis à 7 milliards en 2014. Le secteur présente par ailleurs des fondamentaux solides tels que la bonne qualité de l'herbe pour les vaches laitières, liée au climat favorable et au bon état du sol, la performance de l'infrastructure logistique ainsi que la force du cluster laitier national. Autant d'atouts qui justifient le choix de ce secteur comme moteur de l'économie par les autorités du pays.