Le souverain se trouve en Arabie saoudite pour participer au sommet Maroc-pays du Golfe. Un congrès à forte portée symbolique puisqu'il incarne les relations profondément ancrées entre les sept monarchies en question. Un message fort qui consolide les relations bilatérales et qui clarifie une fois pour toutes la fraternité de part et d'autres. Plus que des relations diplomatiques, le Maroc tisse avec les pays du CCG des liens rapprochés, étayés par un pacte de défense mutuelle. La guerre du Golfe, la montée des chiites au Bahreïn, le litige émirati avec l'Iran et, enfin, l'implication de l'Arabie au Yémen sont des conflits militaires et des tensions diplomatiques qui ont démontré que le Maroc est un allié sur qui les pays du CCG peuvent compter sans l'ombre d'un doute. Ces derniers le lui rendent bien en étant les premiers investisseurs et les premiers bailleurs de fonds. Pour faire court, entre le Maroc et les pays du CCG, on ne compte plus. Récemment, le soutien des pays du Golfe à l'unité territoriale du Maroc a été clairement affiché et déclaré, sans se soucier du grincement de dents d'Alger. Cette dernière s'est clairement isolée de l'Arabie saoudite en refusant de rallier l'alliance montée par la monarchie contre l'organisation de l'Etat islamique, mais aussi en adoptant une attitude qui irrité Ryad quant au conflit au Yémen. On rappelle qu'il y a quelques semaines, une délégation d'hommes d'affaires saoudiens visitait Dakhla, en prospection d'affaires. Une première. En tout cas, ce genre de sommets est hautement stratégique pour le Maroc car apportant de la valeur sur plusieurs plans, notamment sur ceux de l'investissement, de l'emploi et de l'ouverture sur des marchés à fort pouvoir d'achat.