Nous annoncions hier les six arguments du plaidoyer de l'Union européenne (UE) pour pourvoir en appel le verdict du tribunal agricole. Une analyse du texte publié dans le Bulletin officiel de l'UE relève les six erreurs fatales qui ont entaché le jugement du tribunal européen. Le Maroc en ressort grandi, en attendant la confirmation en appel, alors que le Polisario perd l'une de ses principales cartes auprès de l'UE. Car il est clairement spécifié que le Polisario, ès-qualité requérant, «n'avait pas qualité pour agir devant la juridiction européenne». Le Conseil de l'UE reconnaît donc clairement que les séparatistes ne représentent qu'eux-mêmes et rétablit dans leur droit tous les Marocains issus de nos provinces du Sahara. Et pour remuer le couteau dans la plaie, le Conseil de l'UE rappelle au tribunal que le Polisario «n'est pas concerné par la décision annulée» (cf. accord agricole). Voilà qui est dit et qui remet les pendules à l'heure, surtout que ce conseil est composé de tous les pays de l'UE, notamment les plus hostiles au royaume. Il faut reconnaître aussi que la nouvelle orientation de la diplomatie marocaine a donné ses fruits, aussi bien par le ton que par l'argumentaire. Maintenant, il y a lieu de rester vigilant jusqu'au rendu du verdict définitif. Après, il va falloir développer une stratégie anticipative à l'encontre de tous ceux qui véhiculent des messages erronés, présentant le Maroc comme un pays surexploitant les richesses d'un territoire en conflit. Les griefs de l'UE confortent le royaume dans sa démarche, certes, mais nous incitent à travailler davantage notre dossier. Tags: Un plaidoyer en or !