Comment maintenir les ventes à un seuil minimal acceptable, alors que le marché du neuf entre dans la période cruciale des 40 jours précédant le salon Auto Expo? Voilà une question que se posent bien des professionnels du secteur, et dont la réponse est à chercher du côté des consommateurs... via une autre interrogation. Combien, parmi ces potentiels acheteurs, sont prêts à attendre la tenue dudit salon pour passer à l'acte (d'achat)? Bien entendu, seul le bilan post-salon apportera une réponse claire et précise à cette dernière question. Néanmoins, et plutôt que de continuer à vous «balader» entre ces lignes et ces devinettes, essayons de trouver des éléments de réponse à la question initiale. Disons-le sans détour (et même si le visiteur de l'Auto Expo est aussi celui qui lira cette colonne): l'acheteur marocain reste inévitablement sensible à un seul et unique argument, à savoir le prix. Il ira là où il paiera le moins ou là où on lui offrira le plus. Dès lors, il est possible d'imaginer toutes sortes d'idées et de scénarios, allant des prix «Salons» avant la tenue du salon, jusqu'à la fin de série et autres déstockages, en passant par diverses promotions (crédit gratuit, options offertes...). Or, nous ne le dirons jamais assez, le véritable avantage d'un tel salon, c'est surtout celui de pouvoir réunir toute l'offre automobile du marché dans un seul lieu. Un atout considérable lorsqu'on voit le temps qu'il faut aujourd'hui pour se déplacer d'un showroom à l'autre dans une ville comme Casablanca ou Rabat. C'est précisément cette notion que les Marocains doivent définitivement comprendre. Les Européens, eux, l'on digérée, et depuis bien longtemps. Voilà pourquoi aux salons automobiles de Paris, Francfort, Genève ou Bruxelles, on vient voir, découvrir et apprécier l'automobile... que l'on pourrait acheter dans un mois comme dans un an. C'est là une véritable question de maturité.