À plus d'un mois et demi de la tenue de l'Auto-Expo, l'attente se fait déjà bien sentir chez les acheteurs de voitures neuves. Une attitude figée dans le temps donne l'impression que ce calme, presque ambiant dans les showrooms, installe une certaine léthargie sur le marché. Or, celui-ci est dans le rouge depuis l'an dernier déjà. C'est à croire qu'il y aura une pluie de «promotions-miracles» dans ce salon ou des rabais incroyables. C'est un leurre! Que le client lambda marche toujours dans les combines du marketing, soit, mais il devrait bien comprendre que la structure de prix d'une voiture neuve intègre des coûts à n'en pas finir. Fret, logistique, stockage, droits de douane dans certains cas et autres frais s'ajoutent à la valeur même de ce produit ayant considérablement coûté au constructeur durant sa phase de développement et d'industrialisation. Voilà pourquoi, nous le disons, au risque de nous répéter, le véritable atout d'un salon comme l'Auto-Expo réside surtout dans le fait qu'il rassemble toute l'offre automobile ou presque dans une seule enceinte. Une sorte d'hypermarché de la voiture neuve en somme. Quant aux prix qui y seront pratiqués, pas besoin d'attendre : une bonne négociation pourrait faire craquer le conseiller commercial et débouler sur un tarif sensiblement adouci, voire inattendu. Enfin, pourquoi attendre lorsqu'on peut avoir dès maintenant la voiture de ses rêves, dans la couleur de son choix, puis surtout sans retard de livraison, désagrément quasi-inévitable pour les acheteurs au lendemain du salon ?