Le groupe met en avant son satisfecit de son expérience au Maroc. Il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin... Le Maroc est souvent cité en exemple devant les responsables libanais par le management du Groupe Suez qui mise gros sur le Maroc. «Le Maroc est un pays très important pour Suez. C'est le 3e marché en termes de nombre de collaborateurs avec plus de 8.000 personnes et nous y réalisons plus de 720 millions d'euros de chiffre d'affaires. Nous ambitionnons d'accompagner la transformation du Maroc sur le plan environnemental. Le Maroc a un agenda COP21, COP22 très clair et un groupe comme le nôtre peut apporter au Maroc les solutions technologiques pour accompagner cette transition», confie Pierre-Yves Pouliquen, directeur général délégué Afrique, Moyen-Orient, Inde. C'est essentiellement le projet de réhabilitation de la décharge de Meknès, pour 20 ans, qui fait aujourd'hui la fierté du groupe. Cette décharge nouvelle génération sera opérationnelle fin avril prochain et sera inaugurée le 3 juin. Pour ce site, le groupe se dit fier d'avoir relevé le défi d'associer au projet les 200 chiffonniers qui opéraient dans l'ancienne décharge. Une coopérative a été justement créée pour donner au projet une dimension sociale «grâce à l'appui des élus», poursuit Pouliquen. Le groupe ne cache pas non plus ses ambitions pour Tanger. «La décharge actuelle n'est pas à la hauteur des ambitions de la ville. Nous avons commencé l'étude pour soumissionner à l'offre, mais l'appel d'offres a été arrêté», précise Pouliquen, qui estime que la transition en matière de gestion de déchets à Casablanca sera délicate. S'agissant du continent africain, le groupe Suez, le Maroc est exemplaire. «Avoir des références au Maroc, nous permet après de montrer notre savoir-faire à l'ensemble de l'Afrique et au Proche-Orient», avance Pierre-Yves Pouliquen. Cap sur le Moyen-Orient ! Le groupe est présent au Moyen-Orient dans le traitement des déchets depuis 1977. Actuellement, il ambitionne de saisir de nouvelles perspectives de marché qui apparaissent au Proche‐Orient, liées à la prise en compte croissante de la problématique des déchets par les autorités locales. Des opportunités se dessinent notamment dans la réhabilitation de décharges et la construction de sites d'enfouissement respectant les normes internationales. Ils cherchent à saisir aussi des opportunités dans les secteurs du tri, du traitement des déchets municipaux et industriels et de la valorisation énergétique des déchets à travers des projets BOT (Construction, Exploitation et Transfert) pour des usines d'incinération de déchets ménagers, comme c'est le cas par exemple à Beyrouth.