Doté d'une enveloppe de 33,6 MMDH, le plan de développement du Grand Casablanca (2015-2020) tend à consolider le positionnement économique de la région pour en faire un véritable hub financier international et à améliorer le cadre de vie de ses habitants. Chef-lieu de la région, Casablanca bénéficie d'une attention particulière du roi Mohammed VI. Son discours à l'occasion de l'ouverture de la session parlementaire d'octobre 2013, critiquant la gestion de la métropole, a d'ailleurs été le point de départ d'un plan ambitieux pour mettre la capitale économique sur les rails du développement. En effet, l'année suivante, le 26 septembre 2014 précisément, le souverain a présidé, au palais royal à Casablanca, la cérémonie de lancement du plan de développement de la région du Grand Casablanca (2015-2020). Montant des investissements prévus : 33,6 MMDH. Le nouveau plan tend à consolider le positionnement économique de la région pour en faire un véritable hub financier international, à améliorer le cadre de vie de ses habitants, et à préserver son environnement et son identité. Il s'agit d'un programme de développement intégré, équilibré et inclusif, élaboré selon une démarche participative impliquant différents acteurs de la région. Axes stratégiques S'inspirant des expériences pilotes de certaines villes mondiales qui ont fait leurs preuves en matière de gestion et de planification, ce plan ambitieux s'articule autour de quatre axes stratégiques. Le premier, qui a trait à l'amélioration des conditions de vie des habitants (2,6 MMDH), accorde un intérêt particulier aux catégories sociales en situation de précarité et aux personnes à besoins spécifiques, en complémentarité avec les programmes de l'INDH. Ce premier axe porte notamment sur le renforcement des centres et structures de proximité, l'accompagnement du secteur non-formel, la généralisation de l'enseignement primaire, la réhabilitation des établissements de santé, la création d'un centre de gestion des interventions d'urgence et des opérations de secours, la protection de l'environnement, l'amélioration des conditions d'habitat et la généralisation de la couverture des réseaux d'eau potable, d'électricité et d'assainissement. Le second axe porte sur le renforcement de la mobilité au niveau de la région (27 MMDH) à travers l'extension de la ligne du Tramway, le développement du parc d'autobus, l'aménagement des routes urbaines, provinciales et des autoroutes, et la réalisation d'ouvrages d'art et de tunnels. Le troisième axe a pour objectif la promotion de l'attractivité économique de la région à travers la restructuration des zones industrielles actuelles, l'aménagement de nouvelles zones industrielles, de services et de logistique, et l'amélioration du climat d'affaire. Il sera financé dans le cadre d'un partenariat entre le secteur privé et public. Quant au quatrième axe (2 MMDH), il vise la consécration de la place de la région en tant que destination nationale et internationale de commerce et de loisirs, et que zone d'accueil des grandes manifestations. Il est prévu dans ce cadre la construction d'un grand théâtre, d'un village de sport, la mise à niveau du Complexe Mohammed V et de l'espace «La Casablancaise», la réhabilitation du littoral, de la forêt Merchich et du Zoo de Aïn Sbaâ. Accompagnement Le plan de développement de la région (2015-2020) vient ainsi appuyer plusieurs projets lancés dans la région. Le plus important est sans conteste «Wessal Casablanca-Port» qui vise la reconversion d'une partie de la zone portuaire de Casablanca pour un coût de 6 MMDH. Ce projet entraînera un grand chantier de mise à niveau impactant le tout Casablanca, par la création d'un nouveau centre urbain à l'échelle de la ville et de son agglomération, la mise en valeur du quartier historique de la médina et de son littoral touristique et l'identification désormais claire de la ville en tant que destination phare du tourisme de culture, d'affaires et de croisières. Afin d'accompagner ces programmes d'envergure, une batterie de mesures est prévue, notamment l'amélioration de la gouvernance et du cadre juridique, la recherche de nouveaux modes de financement et de partenariat, la gestion moderne des services publics et l'adoption d'un plan de communication à même de promouvoir l'identité de la région. Selon les promoteurs de ce projet, les citoyens seront associés à sa réalisation en tant que force de proposition, dans le cadre du levier de développement de la bonne gouvernance et du cadre juridique, ainsi qu'à la mise en œuvre des chantiers de ce plan de développement, à travers les instances élues et la société civile. De même, le secteur privé et la société civile seront associés à l'élaboration, l'évaluation et la mise en œuvre des politiques publiques au niveau local, à travers un observatoire régional d'évaluation et de suivi et une instance chargée de l'accompagnement et du suivi de ce plan de développement.