Dans l'ère du digital, seuls les humains sont restés analogiques La dématérialisation des emplois et l'automatisation des activités comme les enregistrements dans les aéroports, les caisses de shopping digitalisées dans plusieurs supermarchés sont autant de services auxquels les citoyens de Cyberia se sont habitués. La dynamique est lancée, selon les recherches menées par McKinsey. Ainsi, 45% des activités réalisées par des hommes seront affectées et par conséquent, plus de 2.000 emplois recensés devront être redéfinis. Fraîchement publié, le livre de Jeremy Rifkin (La troisième révolution industrielle) est d'ores et déjà dépassé voire remis en question. Du coup, parler de management 3.0 est presque un sujet obsolète. Depuis l'avènement de la quatrième révolution industrielle célébré le mois dernier à Davos, tous les regards sont tournés sur les usines 4.0 dans la mesure où la robotisation des usines, la prolifération des objets interconnectés, du Big Data et de l'intelligence artificielle auront un impact sans précédent sur les relations industrielles, les modes de gestion, de production et d'interaction avec les machines intelligentes. Après le P2P (Peer to Peer), le temps est venu de repenser les relations entre les homo sapiens et les Android. Jadis, on programmait les machines de la trempe de l'IBM 360, les micro-processeurs, maintenant il va falloir reprogrammer les humains pour pouvoir les mettre au diapason avec les ordinateurs et les imprimantes 3D, voire parler en mode IOS. Selon les recherches en cours menées par McKinsey, 45% des activités réalisées par des hommes seront affectées et par conséquent, plus de 2.000 emplois recensés, devront être redéfinis. La dématérialisation des emplois et l'automatisation des activités comme les enregistrements dans les aéroports, les bornes de commande chez McDo, les caisses de shopping digitalisées dans plusieurs supermarchés nord-américains et européens, les métiers de la banque, les assurances, les processus de décision en temps réel dans les points de vente comme les rabais, les remises ou le déstockage, hic et nunc, sont autant de services auxquels les citoyens de Cyberia se sont habitués. Dans l'ère du digital, seul les humains sont restés analogiques. Tout le reste est en train de passer au mode bionique. En ce sens, le management 1.0, 2.0, voire 4.0 sont destinés à évoluer au fil des percées technologiques. Le vrai Big Bang ne fait que commencer. Dès lors, la question qui s'imposerait est la suivante : comment assurer la transition pour réussir les transformations digitales futures ? À mon avis, la seule voie possible pour les entreprises, toutes catégories confondues, est de penser sérieusement à développer des programmes d'apprentissages permanents comme les COOC 4.0. (Corporate Open Source Courses). En d'autres termes, il faut passer des mises à niveau occasionnelles, des séances de coaching olé olé au développement de vrais outils de formation intelligents que les employés, les collaborateurs et futures recrues pourraient utiliser régulièrement pour rester up-to-date et sans interruptions désagréables, comme c'est le cas avec les webinars à la mode. En clair, il faudrait changer la vocation des entreprises pour qu'elles puissent devenir des organismes vivants et auto-suffisants. C'est la seule manière, concernant laquelle tous les observateurs et les leaders du changement sont unanimes. Jamal Boukouray Consultant en management Dans le passé, tous les experts en management et leadership mettaient l'accent sur le quotient émotionnel, des questions comme l'empathie ou la responsabilisation des collaborateurs, dite empowerment. Aujourd'hui et afin de faire évoluer en permanence les méthodes et les équipes pour un travail efficace et une meilleure performance, on ne peut pas se permettre l'importance du quotient digital, à savoir la capacité de s'adapter aux relations M2M (Machine to machine) et la capacité de réussir les transformations digitales futures.