Un an après le joli succès de l'ouvrage, «Les territoires de Dieu», Abdelhak Najib sort «Le Printemps des feuilles qui tombent». Le titre en dit long sur le propos du roman. «Un printemps avec des feuilles en chute libre, c'est ce qu'on appelle une vision noir. Ce qui fait que nous ne sommes pas devant un printemps, mais une saison noire. On peut même parler d'un hiver glacial qui sonne le glas de tant de rêves et d'espoirs», explique l'écrivain. Le deuxième roman de Abdelhak Najib revient sur un sujet chaud et d'actualité dans tout le monde arabe. Il traite, à travers l'histoire de deux jeunes amis qui vivent dans la Médina de Casablanca, des illusions de ce que l'on a appelé : Le printemps arabe. L'histoire est très simple. C'est celle de deux copains. L'un devient le leader du mouvement, baptisé 20 février. L'autre se recycle comme vendeur ambulant de poisson. Ce dernier passe la journée à nager derrière la mosquée Hassan II se préparant à un concours lancé par les autorités espagnoles pour traverser le Détroit de Gibraltar à la nage. C'est une trouvaille du maire de Sebta pour régler le problème des clandestins et des harragas en paterras... Roman à la fois politique et social, il rappelle des thèmes comme la jeunesse révoltée, le noyautage islamiste, la corruption, les magouilles idéologiques et le crime odieux... «Le Printemps des feuilles qui tombent» est construit comme une succession de paliers où des âmes tombent, en tribut à la haine et l'extrémisme de tous poils. Najib franchit, lui aussi, un palier après ses territoires et en crée d'autres, toujours dans ce Casablanca qu'il connaît si bien.