Un grand musée ouvrira ses portes le 26 février à Marrakech. Il s'agit du Musée d'art et de culture de Marrakech (MACMA), une institution privée dédiée à l'art pictural au Maroc. Ce musée est l'œuvre et la volonté de Nabil El Mallouki, galeriste et fervent défenseur de l'art. La bâtisse qui s'étale sur 400 m2, en un seul niveau, avec une hauteur au plafond de 4,1 mètres, est l'œuvre du talentueux architecte, Amine Tounsi, qui a su insuffler dans le lieu la touche de modernité nécessaire pour être l'écrin épuré des joyaux qui s'apprêtent à y trouver refuge. Le musée propose une exposition annuelle avec un caractère narratif. Chaque exposition racontera une histoire, dessinera un parcours ou survolera un thème. L'exposition inaugurale, organisée en collaboration avec la Biennale de Marrakech, durera deux mois et demi et réunira les peintres Najia Mehadji et Mahi Binebine, sous la thématique des tragédies de l'Histoire. Le musée dispose déjà d'une collection qui sera alimentée, pour le montage des expositions, par les œuvres de collectionneurs, d'amateurs et de fondations. «Plutôt que de cacher les tableaux dans les dépôts et les répertorier une fois par an, pourquoi ne pas les montrer au grand public ?», questionne le fondateur du musée MACMA, Nabil El Mallouki. En plus de l'espace d'exposition, le MACMA abritera aussi un café littéraire et une libraire d'art -de la carte postale comme souvenir, aux livres anciens sur le Maroc qui peuvent atteindre des sommes astronomiques-. Le musée ne souhaite pas se cotonner à produire et abriter des expositions uniquement, il aspire à faire bouger la scène culturelle de la ville de Marrakech avec des débats, des lectures, des concours...