Le nerf de la guerre dans le sport est sûrement son financement. Force est de constater qu'en ces temps de crise, les clubs et le sport d'une manière générale reposent sur la contribution des deniers publics ou d'établissements semi-publics. Il faut reconnaître aussi qu'il y a une véritable problématique de créativité en termes de diversification des ressources matérielles, ce qui rend les contributions publiques dans le financement du sport un recours inévitable. Et sur ce registre, il y a lieu de rappeler l'apport de la Marocaine des jeux et des sports (MDJS), qui reverse au Fonds national de développement du sport (FNDS) la totalité de ses gains. En 2014, cet organisme a réalisé un chiffre d'affaires de 1,64MMDH lui permettant d'injecter 257MDH au FNDS, soit 127% de plus qu'en 2013. Cette dynamique s'est poursuivie en 2015 avec un chiffre d'affaires de 1,84MMDH et une contribution au FNDS qui dépasserait les 280MDH. Ces fonds serviront à soutenir financièrement les fédérations sportives et à accompagner les sportifs de haut niveau dans le cadre de leur préparation et de leurs participations aux compétitions internationales. L'infrastructure n'est pas en reste puisqu'une partie de cette manne est réservée au financement de nombreux projets sportifs, notamment de proximité. Sur un autre plan, le Conseil d'administration de la MDJS vient de renouveler la contribution de cet établissement au financement de la Fondation Mohammed VI des champions. Une subvention de 2% de son chiffre d'affaires, dans la limite de 10MDH par an qui sert à l'aide sociale, et ceci de différentes manières, des anciens champions nationaux dans toutes les disciplines. L'ensemble de cette stratégie est dans une dynamique de croissance avec les perspectives d'un apport de 350MDH dans les cinq prochaines années, encore ne faut-il pas entraver cet élan par des lois restrictives relatives à la communication de la MDJS, lesquelles lois pourraient remettre en cause la philosophie même de l'existence de cet établissement.